Kim est professeure de français dans l’enseignement secondaire aux Pays-Bas. Elle a accepté de répondre aux questions du SE-Unsa sur la mise en œuvre de la continuité pédagogique dans son pays.
Bonjour Kim, peux-tu nous dire où tu enseignes ?
J’enseigne au collège Pieter Groen à Katwijk, c’est un village au bord de la mer (entre la Haye et Amsterdam).
Depuis quand les écoles sont-elles fermées dans ton pays, et avec quelles conséquences ?
Les écoles aux Pays-Bas sont fermées depuis le 16 mars. Notre ministre vient d’annoncer que les examens finaux (les bacs) n’auront pas lieu cette année.
Comment s’organise concrètement la continuité pédagogique ?
Tous les profs dans notre pays essaient de donner des cours en ligne. C’était dur la semaine dernière, car on n’en a pas l’habitude. On utilise beaucoup Microsoft Teams et Zoom. Pour les élèves les plus fragiles, notre gouvernement a annoncé qu’on va les aider, mais on ne sait pas encore de quelle manière. On a beaucoup de contacts avec des élèves par téléphone, par WhatsApp, par Skype…
Est-ce que la continuité pédagogique pose problème pour certains élèves ?
Oui, tous les élèves n’ont pas le wifi qui fonctionne bien ou ils n’ont pas d’ordinateur ou d’iPad. Pour eux c’est difficile de suivre tous les cours. Et pour moi, c’est difficile parce que je ne peux pas bien aider mes élèves. Je ne suis pas sûre qu’ils font tout le travail, je n’ai pas assez de contrôle sur ce travail.
Comment se met en place le travail collectif des enseignants dans ton établissement ?
La plupart des profs ont dû tout découvrir en quelques jours. À mon école on a commencé les cours à distance mercredi dernier, après que le gouvernement a décidé de fermer les écoles le dimanche. C’était très étrange ! Tout le monde a travaillé beaucoup pour qu’on puisse commencer les cours. Avec mes collègues on parle beaucoup sur WhatsApp, Microsoft Teams et par e-mail. Notre directrice envoie un e-mail à tous les profs chaque jour pour donner des nouvelles.
Bon compte-rendu de la situation ici aux Pays-Bas par Kim. J’ai la même expérience. Notre ministre est aussi un peu lent dans ces décisions à mon humble avis ce qui n’aide pas vraiment.