Une année scolaire rochefortaise au rythme des sports enchainés !

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De septembre 2015 à septembre 2016, la communauté éducative met le sport à l’honneur. Parallèlement aux grandes manifestations qui jalonneront la période (Euro de basket, Coupe du monde de Rugby, Euro de football, Jeux olympiques), le ministère de l’Éducation nationale, les fédérations de sport scolaire et les grandes fédérations sportives, se mobilisent pour promouvoir la pratique sportive chez les jeunes, faciliter l’accès à la pratique sportive au plus grand nombre et mobiliser les éducateurs autour des valeurs sportives.

Dans le sillage des valeurs éthiques symbolisées par le voyage de l’Hermione, un projet labellisé année du sport à l’école et intitulés « Des sports enchainés au triathlon , échanges partenarials , et mixité scolaire » aura pour vocation d’insuffler une nouvelle dynamique sportive scolaire à Rochefort-sur-mer (Charente-Maritime).

Pourquoi un projet sportif scolaire articulé autour du triathlon ?

Le triathlon est un sport paradoxal : extrêmement jeune dans sa forme codifiée actuelle, (naissance de la fédération française en 1989), il repose sur au moins une pratique ancestrale : la course à pied. La Charente-Maritime n’est pas étrangère à son histoire.

Pratique populaire et de loisir au départ, la littérature journalistique française mentionne, en 1902, une compétition surnommée « les Trois Sports » enchaînant dans la continuité la course à pied, la bicyclette et le canotage, avec pour décor les renommées guinguettes de Nogent-sur-Marne et Joinville-le-Pont.

En 1934, une course dite « des Trois Sports » a lieu à la Rochelle. Il s’agit de traverser le chenal à la nage soit environ 200 mètres, de parcourir 10 kilomètres à bicyclette, du port de la Rochelle au parc de Laleu, et enfin de parcourir trois tours de piste, soit 1.200 mètres au stade André Barbeau.

Pendant, près de quarante ans, les sports enchainés retombent dans l’oubli… et c’est de l’autre côté de l’atlantique, aux États-Unis, qu’ils réapparaissent, dans les années 70 à 80. Ils se codifient alors dans leur organisation actuelle (enchainement nage, vélo, course à pied, sur des distances variables mais précises, sous l’appellation de « triathlon ».

Un des premiers triathlons est organisé dans les années 80 à Rochefort avant même la naissance de la fédération française de triathlon.

Un sport médiatiqement neutre ….

Sport jeune, peu médiatisé, le triathlon est basé sur un enchainement de pratiques sportives éminemment populaires : la nage, la course à pied, le vélo. Néanmoins, cette faible médiatisation présente quelques intérêts pour notre jeune public scolaire :

Nos élèves abordent la pratique des trois disciplines sans à priori affectif, ou émotionnel quant au respect des règles, ou à la réalisation d’une performance. (Ce qui n’est malheureusement plus le cas pour d’autres sports extrêmement médiatisés (ex : Le football véhicule malgré lui, un ensemble de comportements vis à vis du respect des règles plutôt tendancieux, et également une charge émotionnelle importante par rapport à la victoire ou à la défaite).

Des apprentissages techniques basiques… pour éviter des blessures ! Mens sane in corpore sano !

L’ancrage de la course à pied dans l’histoire de l’humanité s’avère être un paramètre intéressant à aborder en classe. Il apporte un éclairage scientifique, et une finalité à l’apprentissage purement sportif.

Les hommes ont des capacités naturelles de course en endurance, certes méconnues par beaucoup, mais très au-dessus des animaux (mis à part le cheval). Certains paléontologues prétendent même que l’homme se serait plutôt redressé pour courir, que pour marcher… (les hommes préhistoriques, vivant dans la savane africaine, avaient des techniques de chasse à l’ antilope basées sur l’endurance : ils étaient capables de courir moins vite, mais bien plus longtemps qu’elles… sans être épuisés).

Encore aujourd’hui, certains peuples mexicains vivant sur les hauts plateaux (les Tarahumaras) sont capables de couvrir des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, sans fatigue, pour aller commercer avec un village voisin, et ce, grâce à un apprentissage technique de la course à pied très précoce.

Si nous sommes nés pour courir, cependant, beaucoup d’entre nous, en ont perdu l’habitude, ou du moins la technique: l’expansion de la pratique du jogging occasionel et en corolaire, le nombre croissant de blessures affectant ces pratiquants néophytes sont là pour nous le rappeler.

Un sport de pleine nature respectueux de l’environnement… avec une réglementation explicite !

Le triathlon présente également l’avantage d’insérer sa pratique dans des milieux naturels locaux, et donc insiste naturellement sur l’aspect sécuritaire, et prône un respect très stricte des lieux fréquentés.

Sa réglementation, qui laisse peu de place à l’interprétation, favorise également un arbitrage autonome de la part des élèves.

Du développement d’un réseau partenarial à la mixité des pratiques sportives ….

Développer le savoir nager, savoir courir, savoir rouler, nécessite bien évidemment des connaissances techniques, un matériel et des espaces qui sont parfois difficilement mobilisables au sein d’une école.

S’appuyer sur des compétences locales extérieures à l’école, et en faire comprendre les raisons aux élèves, engendre naturellement l’apprentissage de compétences coopératives nécessaires à tout collectif.

La valorisation de ces compétences dans le contexte sportif local donnera du sens, et de l’interêt aux apprentissages dans le domaine de l’éducation physique à l’école.

Développer le réseau partenarial, c’est aussi promouvoir la « tour de Babel » sportive. Quelque soit mon lieu d’habitation, quelque soit mon origine, le sport scolaire, fédéral, ou municipal m’offrira alors la pluralité des pratiques. Cette mixité sportive sera alors certainement le terreau d’une mixité tout court.

Le triathlon permet également une pratique très paritaire, puisque les compétitions sont ouvertes aux filles et aux garçons.

Quel contenu dans le projet ?

Le projet repose donc sur cinq axes forts:

  • Permettre un apprentissage sécuritaire, technique des disciplines sportives basiques que sont : la course à pied, la nage, le cyclisme.

  • Développer la mixité dans la pratique sportive au sein de la ville de Rochefort, et du pays rochefortais

  • Développer un réseau partenarial local (Club de triathlon rochefortais, Fédération Française de triathlon, service jeunesse de la ville de Rochefort, service des sports, Éducation Nationale, ESPÉ La Rochelle) afin d’optimiser les apprentissages.

  • Associer le plus possible les élèves à l’organisation des différentes manifestations afin de développer des pratiques citoyennes

  • Valoriser les atouts du pays Rochefortais en termes de situation géographique, d’appuis culturels et historiques.

Le club de Rochefort Triathlon, en partenariat avec le service des sports de Rochefort, le service jeunesse, et l’Éducation nationale propose ainsi des stages gratuits de découverte du triathlon aux enfants du pays rochefortais. Ils ont également pour vocation de faciliter l’accès des enfants issus des quartiers ciblés par la politique de la ville, à la pratique « technicoludique » enchainée de la course à pied, du vélo, et de la nage. Ces stages se déroulent le samedi après-midi, ou pendant les vacances, et ont pour but d’amener les enfants à une pratique en milieu naturel.

Le club de Rochefort triathlon, avec le même réseau partenarial, propose également plusieurs épreuves dans le cadre d’un week-end (le 16 et 17 septembre 2016) dédié aux sports enchainés.

La circonscription de Rochefort en partenariat avec le service jeunesse de la mairie, et le club de Rochefort triathlon propose la mise en place d’un module d’apprentissage du triathlon dans des classes de CM2 volontaires, avec toujours le même souci de mixité au niveau du public scolaire ciblé. Ces séances auparavant contruites au sein d’un groupe de travail partenarial (Éducation nationale, ESPÉ, fédération, service des sport municipal) se dérouleront en co-intervention, avec une aide logistique et technique du service des sports rochefortais. Elles permettront également de finaliser l’apprentissage des compétences relatives à l’APER et au savoir nager en fin de cyle 3.

Ce module permettra à chaque élève de cibler de manière la plus fine possible, le temps qu’il mettra pour effectuer 50 mètres de natation, 2 km 100 à vélo, et 1 km en course à pied, transitions comprises. Chaque élève sera donc évalué sur une performance, mais également sur la gestion de son effort, afin de respecter le contrat annoncé.

Au final, cette unité d’apprentissage débouchera sur un triathlon scolaire par équipe organisé au mois de juin par le réseau partenrial dans l’enceinte de la piscine municipale de Rochefort.

Un challenge par équipe sera également proposé aux élèves du pays Rochefortais, au mois de septembre, dans les jardins de la Corderie Royale, en partenariat avec l’association « Hermione »

L’épreuve scolaire sera organisée sous forme d’un rallye contractualisé, mais non chronométré.

Tout au long du projet, un partenariat avec le journal Sud Ouest permettra à un groupe d’élèves volontaires de CM2 de l’école Libération d’assurer la couverture médiatique du projet, avec pour fil rouge cette devise :

« un esprit sain dans un corps sain »

Jean-Christophe BOUHIER
IPEMF école Libération ROCHEFORT

Chroniques d’un Professeur des Ecoles devenu Prof d’EPS

Enfant d’enseignants, j’ai eu la chance de ne jamais quitter l’école depuis l’âge de 3 ans ; même mon service militaire chez les Pompiers de Paris m’a permis d’enseigner.

L’Éducation Nationale m’offre ce que j’ai toujours souhaité : les conditions pour m’épanouir dans mon métier. Enseigner c’est avant tout éduquer, partager, rendre heureux les élèves dans leurs apprentissages.

Dès ma première année d’enseignement dans le primaire en 1998, Porte de Champerret à Paris, j’ai découvert le monde de l’USEP (Union Sportive Enseignement Premier degré) qui permet de proposer aux élèves, dans et hors temps scolaire, un    complément des enseignements de classe, par le biais sportif.

Fraîchement arrivé en Dordogne, je me souviens de l’appel téléphonique en 2004 de Stéphane Crochet, alors secrétaire départemental SE-Unsa, m’annonçant l’obtention du poste de directeur dans le village de Chantérac. Quelle joie ! Quelles responsabilités ! Un nouveau défi professionnel. Je découvre à ce moment tous les rouages d’une école.

Acteur local pour l’USEP, je décide quelques années plus tard de passer le CAFIPEMF (Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Professeur des Ecoles Maître Formateur) et deviens maître formateur en EPS : en effet, j’ai la chance d’obtenir un poste de conseiller pédagogique EPS en Dordogne. Je m’investis également davantage à l’USEP pour en devenir quelques années son président départemental.

En 2010, un collègue et ami obtient son détachement dans le secondaire pour être Professeur d’EPS… une passerelle magnifique à mes yeux, moi qui valorise l’EPS au quotidien depuis le début de ma pratique professionnelle et personnelle.

Je tente alors trois années de suite des demandes de détachement qui n’aboutissent pas. Rappelons que le détachement est la position d’un fonctionnaire placé hors de son corps d’origine mais qui continue à bénéficier, dans ce corps, de ses droits à l’avancement et à la retraite.

Arrivé à 40 ans, je découvre qu’une autre possibilité s’offre à moi sous forme d’accès à la liste d’aptitude. En effet, en dehors de la voie des concours externes ou internes, l’accès au corps des professeurs d’EPS est possible par inscription sur liste d’aptitude, sous certaines conditions de diplômes, d’ancienneté et d’âge notamment.

Et c’est  Yann Chandivert, élu SE-Unsa en CAPN (Commission Administrative Paritaire Nationale), qui m’annonce l’énorme nouvelle à la fin de l’année 2014-2015. Je suis admis sur liste d’aptitude et serai Professeur d’EPS stagiaire à la rentrée scolaire dans mon département, la Dordogne. Actuellement en poste sur un lycée professionnel, j’ai le plaisir d’enseigner l’EPS et de participer aux différents projets fédérateurs de l’établissement.

Ce qui change pour moi :

– La découverte du monde du secondaire, les relations pédagogiques et humaines au sein d’une plus grosse équipe pédagogique.

– Le changement d’élèves à chaque cours contrairement au suivi continu dans le primaire.

– L’approche de la relation et du suivi dans les apprentissages est différente mettant en avant l’importance du partage entre collègues.

– La continuité, pour moi, dans l’apprentissage de l’EPS.

– Les liens USEP et UNSS.

– Le constat de l’importance de l’accompagnement et de la valorisation que chaque élève est en droit de   recevoir malgré les difficultés scolaires et/ou sociales rencontrées.

– …

La fin d’année verra ma validation, je l’espère, par ma hiérarchie pédagogique et administrative, me permettant de participer au mouvement intra-départemental en Aquitaine. De nouveaux horizons s’ouvrent donc à moi, pour mon grand plaisir.

Stéphane CHAGNON

Olivier, prof d’EPS en EREA témoigne…

Comment abordes-tu l’EPS dans ton EREA ?

J’aborde l’EPS par l’objectif «  savoir jouer ensemble dans une bonne ambiance » c’est-à-dire en mettant la priorité (et non pas l’exclusivité) sur les compétences psychosociales. L’apprentissage en EREA n’est pas secondaire, mais il est impossible lorsqu’il y a trop de tensions entre les élèves dans le groupe. Le savoir jouer ensemble est une étape avant « le savoir apprendre ensemble » qui est lui-même une étape avant « le savoir apprendre avec les autres » sans pour autant que ces étapes soient totalement cloisonnées.

Les programmes EPS te semble-t-il adaptés pour le public scolaire d’EREA ?

L’esprit du programme collège est adapté aux élèves de SEGPA, mais le niveau d’attente est souvent trop élevé , sauf si l’on se centre sur un nombre d’APS réduit. Les jeux traditionnels tels que la balle assise (APS qui ne figurent pas au programme) ont une grande importance pour moi dans la construction de l’ambiance de cours car ils produisent toujours beaucoup de plaisir chez les élèves à jouer ensemble.

Quelles relations as-tu avec les collègues EPS des collèges et lycées généraux ? Avec tes autres collègues à l’EREA ?

Je fréquente les collègues du collège à l’UNSS et lors des stages de formation continue. Je participe également à une commission académique portant sur les publics dits «  difficiles » où j’échange avec des collègues qui ont des élèves en difficulté.

Concernant les collègues de l’EREA , les relations sont très bonnes et nous échangeons travaillons beaucoup ensemble. La mise en place d’EPI ne sera pas un problème pour nous sachant qu’ils existent déjà officieusement.

La formation initiale et/ou continue te semble-t-elle suffisante pour enseigner l’EPS en EREA ?

Je pense que tout simplement que, quelque soit l’établissement dans lequel on travaille, la formation initiale n’est jamais suffisante. Nous avons un métier où il faut toujours aller de l’avant et pour cela se former constamment. Concernant la formation continue, les stages proposés en EPS ne sont pas toujours adaptés à nos attentes. Je serais intéressé par des stages portant sur la gestion de dynamique de classe et le développement des capacités psychosociales et méthodologiques à travers la pratique du sport sans pour autant mettre de côté le besoin de sens pour les élèves.

Qu’est-ce qui a motivé ce choix professionnel et quelles améliorations faudrait-il selon toi apporter dans ce milieu professionnel ?

Mon choix est dû pour une part au  hasard, étant TZR et ayant choisi l’EREA comme rattachement administratif. Ce choix de rattachement est dû au fait que j’ai enseigné pendant 8 ans, en LP difficile et que cela m’avait  plu.

Pour améliorer le travail en EREA, il faudrait sortir du cadre traditionnel de cours , donner du temps pour faire les choses sereinement et donner plus de temps d’échanges avec les élèves. Ce qui est important c’est de construire une relation de confiance entre les élèves et le professeur. Cette confiance passe par la réussite et les progrès significatifs identifiés et reconnus par l’élève…

Comment s’est passée ta première année en EREA, puis l’adaptation de ta mission sur les années suivantes ?

C’est ma première année  à temps plein à l’EREA et elle se passe comme je m’y attendais. Tous les projets que j’ai mis en place prennent forme. On verra ce que cela donnera en fin d’année et les répercussions sur l’année suivante. L’année prochaine, je pense m’impliquer encore un peu plus en mettant en place en grand nombre d’EPI.

Comment organises-tu le sport scolaire dans ton établissement ?

Je pense que l’AS à l’EREA est essentielle et doit être coordonnée avec les cycles EPS. Je pratique en interne et je participe aux journées sportives de l’UNSS. Pour moi l’AS donne une dynamique à l’ EPS. Les élèves de l’AS sont très souvent des élèves moteurs en cours d’EPS. Le temps de l’AS est un moment privilégié pour le dialogue avec les élèves et la construction d’une relation de confiance entre les élèves et le professeur.

Témoignage : PEPS en lycée agricole

1. Comment abordes-tu l’EPS dans ton lycée agricole ? Y-a-t-il des spécifiés par rapport au lycée général ?

On suit le programme de la voie générale ou professionnelle en utilisant quasiment les mêmes textes que ceux de l’EN. La base est la même avec parfois quelques spécificités comme l’obligation de passer par la CP2 pour les filières technologiques par exemple. La plus grande particularité est le maintien de l’EPS obligatoire pour les élèves en post bac qui ont en BTS : 1,5h de pratique par semaine sur les deux ans, avec une évaluation des compétences, sur la base d’un niveau 4, complétée d’une analyse réflexive sur les apprentissages réalisés.

La plus grosse des différences est la taille et la population de nos établissements. En majorité, nous avons un taux d’internes élevé, d’où une dynamiques sur la vie associative plus importante. La population des établissements  agricoles change beaucoup. La forte baisse des effectifs des agriculteurs sur les trentes dernières années, et une entrée plus complexe dans le métier, font que les effectifs sur ces formations ont beaucoup changé. On constate une féminisation importante dans nos établissements due au fait que les cartes de formations ont été redistribuées. Une grande partie des établissements ont pris le parti pour sauver leur effectif de s’ouvrir à des formations plus orientées vers les métiers du service, en développant des formations qui existaient dans les anciennes maisons familiales. En EPS comme pour beaucoup d’autres disciplines, nous sommes à mon sens un peu plus proche (historiquement) des élèves car les faibles effectifs dans la plupart des établissements, permettent une proximité qu’il est difficile de créer dans des grand établissements. Nous avons la chance dans nos établissements de pouvoir disposer dans les organisations pédagogiques de plus de moyens, pour beaucoup d’établissements on peut compter sur une option, un montage de section sportive, ce qui crée ou stabilise une dynamique des équipes pour faire sortir l’EPS du quotidien des enseignements obligatoires.

D’autre part, nous fonctionnons depuis longtemps en pluri-disciplinarité avec la biologie, nos évaluations étaient liées dans les années 2000, chose qui s’est un peu perdue mais qui revient avec les enseignements dit « capacitaires » (le verbiage de l’agriculture confond ce terme avec la compétence de l’éducation nationale). La possibilité de faire fonctionner des actions communes avec d’autres disciplines est plus aisée et recommandée depuis longtemps, ce qui permet de faire sortir nos pratiques de leur « train train ».

Nous disposons dans l’ensemble des établissements uniquement d’infrastructures locales… dans des communes souvent peu équipées. Les gymnases ont souvent été développés dans les années soixante, avec l’EPS de l’époque. Je ne pense pas être défaitiste en disant que nous ne sommes pas bien lotis concernant les installations à notre disposition

2. Quelles relations as-tu avec les collègues EPS de l’Education Nationale ?

Elles sont plutôt cordiales mais se limitent au partage des activités d’UNSS dans la plupart des cas. Nous participons aux diverses réunions sur les bassins pour obtenir des installations, mais n’avons pas encore su ou pu développer de partenariat plus important. D’un point de vue de la formation professionnelle, un réseau des enseignants d’EPS Bourgogne Franche Comté actif, se réunit tous les ans avec l’inspection. Il a pour but de développer des pratiques communes, dans le cadre d’actions de formation qui peuvent avoir lieu à l’échelon régional. Nous avons déjà réussi à faire venir un collègue de l’EN sur une de nos actions de formation, mais il me semblerait opportun de pouvoir mutualiser à la fois les offres et les demandes…. un rêve. Dans le cadre des réseaux, un ou plusieurs enseignants par région (j’en  fais partie) sont membres d’un GAP (groupe d’animation pédagogique) qui se réunit tous les ans pour réfléchir sur des thématiques d’actualité, et être force de proposition. On retrouve dans ce GAP, les collègues secrétaire de région (ou animateur c’est selon), ainsi que l’inspection (deux inspectrices pour la France), et le formateur EPS de l’ENFA (Florent Wiezorek, à l’Ecole Nationale de Formation Agricole notre organisme de formation national)

3. Comment organises-tu le sport scolaire dans ton établissement ?

Le fonctionnement se fait en AS comme partout avec affiliation UNSS. Une particularité toutefois, la prise en charge par l’établissement assez fréquemment des déplacements sur les sites de pratiques. Nous pratiquons souvent le voiturage des élèves grâce à un parc de véhicules de service important. Par contre le faible nombre d’animateurs contraint un peu les choix dans les activités, et ne permet pas des engagements sur des pratiques en continu. J’ai souvent proposé sur des mercredi des activités différentes, avec parfois la difficulté à mettre en place des entrainements suivis pour les élèves que j’emmène… en général, les heures ne sont pas comptées. Le dynamisme dans les AS est associé souvent à celui des associations des élèves : dans chaque établissement les enseignants d’Education Socio Culturelle assurent dans leur service six heures d’animation, ce qui permet de créer avec eux une dynamique associative

4. Serais-tu favorable à la création d’un CAPEPSA (CAPEPS Agricole) ou bien la situation de détaché te convient-elle ?

Ma réponse sera celle d’un ancien contractuel de l’enseignement… et fortement influencée par treize ans d’activité sous ce statut de « bouche trou » éjectable.

Ma réponse est oui, et je m’en explique : a priori mon statut de Professeur Certifié de l’Enseignement  Agricole, acquis grâce au concours RAEP mis en place par la loi Sauvadet de 2012 n’existe pas vraiment. Il y a environ 6 ans, un concours était organisé pour permettre de recruter des enseignants en EPS dans l’EA. Ce montage réalisé au sein du ministère aurait été mis à mal par les syndicats (pas forcément le SE-Unsa) qui ont argumenté que ce statut n’était pas reconnu. On était aussi à l’époque face à ce constat que beaucoup de contractuels occupaient les postes des détachés de l’EN, mais avec des DGH qui baissaient fortement. Les détachements qui étaient de cinq sont passés en quinze ans à trois puis à une seule année. Une majorité des détachés ont craint à l’époque de devoir retrouver leur académie d’origine, d’où une grosse crainte de voir des postes occupés par de nouveaux titulaires originaires du ministère qui prendraient d’éventuels postes… l’argumentation de l’époque était donc « il n’y a qu’un concours, c’est le CAPEPS, passez-le« . On fait le même métier, sauf que le détachement EN vers l’EA est possible, mais pas l’inverse.

Franck Piriou

 

Une fin de carrière difficile… le témoignage de Jacqueline prof d’EPS

1/ Tu approches de ta retraite, quel regard portes-tu sur ta carrière d’enseignant d’EPS ?

Je suis heureuse d’arriver au terme d’un métier qui m’a passionné, pendant une grande partie de ma vie active. L’exercice de cette profession a répondu à mes attentes et procuré beaucoup de joie, de complicité avec les élèves durant les ¾ de ma carrière. Je n’étais alors  pas totalement soumise à des contraintes de programmes et disposais d’une certaine latitude d’action permettant des adaptations. J’ai pu alors faire passer des valeurs autres que la performance et l’évaluation en bâtissant de grands projets interdisciplinaires qui permettaient une vraie vie collective dans les établissements.

Les dernières années j’ai souffert de ce manque d’humanisme. Les programmations, pas claires, les exigences, les instructions, les contraintes administratives, les innombrables évaluations,… qui sclérosent et bloquent tous projets faute de temps : chaque instant est compté pour finir les programmes et clôturer les examens en temps et en heure. Le métier d’enseignant est de plus en plus stressant et ce manque de sérénité rejaillit sur les élèves alors qu’il faudrait les apaiser

 

2/ En EPS, as-tu rencontré des difficultés pour animer tes cours en cette fin de carrière ?

Oui, la fin de carrière a été très difficile tant physiquement que moralement et me laisse un goût amer.

Physiquement, car après de multiples accidents, et opérations qui se sont soldés par un statut de travailleur handicapé, je n’ai eu aucune aide si ce n’est l’attribution d’un temps partiel (pas de poste adapté), qui s’est traduit par l’aggravation de mon état de santé et qui m’a pénalisé sur le salaire pour ma retraite (double peine).

Moralement, car ayant vécu un début de carrière où la solidarité, l’esprit d’équipe, le respect prédominaient, je n’ai pas supporté l’individualisme grandissant de la génération des jeunes collègues. Ce qui n’est pas entièrement de leur faute car ils n’ont pas connu les années promo STAPS et CREPS qui nous soudaient en créant des liens forts de solidarité. Nous sommes également touchés par le contexte de rentabilité, de course « au fric », à l’arrivisme, à la concurrence qui engendrent des relations difficiles. Sans omettre le manque de formation pédagogique qui a transformé les PEPS en « ingénieurs des activités physiques ».

Les élèves, voire les parents qui n’ont plus de respect pour l’enseignant et qui contournent sans cesse les consignes de vie en collectivité, de sécurité, devenant des « consommateurs » exigeants et procéduriers.

 

3/Que regrettes-tu de ta carrière ?

-Cette formation disparue qui nous soudait et faisait d’un corps une vraie famille de pédagogues.

-Le manque de considération et de moyens pour faire appliquer la discipline.

-Les programmes trop sclérosants, qui ne donnent pas le temps de travailler sur des valeurs autres que « la performance à l’évaluation »,

-la note qui n’est plus libre puisque souvent modifiée lors des commissions d’harmonisation et qui n’accorde pas assez d’importance à l’effort, au travail, à l’investissement et aux progrès de l’élève.

-Les projets de moins en moins possibles (vu la lourdeur des programmes) qui permettaient de souder les équipes éducatives et les rendaient plus crédibles et plus fortes vis-à-vis des élèves, mais aussi des parents.

-Le manque de protection et de soutien de notre hiérarchie en cas de difficultés avec les élèves ou les parents, et ceux-ci savent trouver les failles

le fait de n’avoir pas pu intégrer le corps des certifiés qui aurait été la véritable reconnaissance de notre statut d’enseignant.

 

4/Peux-tu citer 2 exemples marquants de ta carrière ?

-les voyages organisés au Maroc avec des élèves de 5ème, qui pour beaucoup ne connaissaient que leur environnement proche, qui ont permis de découvrir une civilisation différente, des enfants plus démunis qu’eux mais qui avaient la soif d’apprendre pour sortir de leurs conditions précaires. L’innovation que nous leur avons apportée avec nos pratiques en EPS, notamment en ce qui concerne les filles.

– des spectacles organisés par l’EPS durant plus de 20 ans (pour alimenter les caisses de l’AS), comédie musicales écrites pas les élèves en français, des spectacles à thèmes, travaillés en EPS durant toute l’année pendant et en dehors de cours d’EPS, avec le concours les profs d’art plastique, techno, éducation musicale etc…. pour les décors et organisation. Ce genre de projet ne s’est plus fait en raison des nouveaux programmes « bouffeur » de temps (dans toutes les disciplines). Cela  m’a permis notamment de garder contact avec des élèves qui gardent des souvenirs impérissables de ces moments qui ont créé une dynamique, un esprit de travail collectif, permis l’imagination, la  création, l’intégration de tous, et soudé ces élèves qui, après avoir fondé leurs  familles, continuent de  rester en contact entre eux, sont heureux de se souvenir de ces années collèges et fiers de montrer à leur descendance ce qu’ils ont réalisé grâce aux vidéos réalisées..

 Jacqueline Vacherat

 

EPS et classe sans note, le témoignage de Valérie

Tu as testé une classe sans note l’an dernier, quel est ton bilan ?

Premier point positif : Titulaire dans cet établissement depuis 10 ans, cette expérimentation m’a amené à réfléchir sur mes pratiques pédagogiques et à « casser » la routine dans laquelle nous avons tous tendance à tomber. Nous sommes 2 collègues d’EPS engagés dans ce dispositif et nous nous sommes rencontrés plusieurs fois durant l’été afin de repenser nos grilles d’évaluation.

Deuxième point positif : Du temps a été dégagé pour mettre en place une heure de concertation et d’échanges pour l’équipe ( mardi de 13h à 14h ). Ces échanges ont été riches et constructifs, parfois parsemés de désaccords. Tout d’abord sur « qu’est-ce-qu’on évalue ? » mais aussi tout bêtement sur la conception du bulletin : bulletin disciplinaire ou totalement transversal c’est à dire uniquement par compétences ? Les collègues ont souvent fait appel à « l’expertise » des profs EPS. Nous avons réussi à trouver un consensus en évaluant des compétences mais en mettant des appréciations par discipline.

Ces moments d’échange nous ont aussi permis de cerner plus vite les difficultés des élèves et d’être plus attentifs à leur progrès. Un gros problème subsiste pour la remédiation en revanche. Pas mal de collègues se sont sentit démunis. C’est pour cela que lors de ces réunions, des collègues du primaire sont venus afin de nous expliquer leur façon de travailler et d’évaluer.

Nous avons choisi d’évaluer en termes d’ « acquis expert » pour motiver les bons élèves, « acquis », « presque acquis » , « en cours d’acquisition », « non acquis » que nous avons transformés en couleur ( vert, jaune, orange, rouge).

L’EPS est vraiment la discipline qui se prête à ce genre d’évaluation.

En EPS, depuis longtemps nous évaluons des compétences et les notes ne me semblaient pas adaptées à ce type d’évaluation. On fait une moyenne entre des haricots, des cailloux et des fleurs. C’est-à-dire des choses qui n’ont aucun rapport entre elles. Avec ce système, tout est plus clair et surtout plus formatif.

Le bilan est mitigé :

Au niveau des apprentissages des élèves , il n’y a pas beaucoup de différence  car en EPS on était déjà sur de la pédagogie différenciée même si on évaluait avec des notes. Ce qui est sûr, c’est que les élèves situent mieux ce qu’il leur reste à apprendre et comprennent mieux ce que l’on attend d’eux.

Par contre, même en EPS où les élèves viennent généralement avec plaisir, j’ai senti un changement d’attitude des élèves qui ne sont plus dans une course à la note , une compétition entre eux. Qui a la meilleure note ? Ce stress évacué, les élèves sont plus disponibles au niveau de l’écoute et de ce qu’on attend d’eux.

Valérie

Professeur d’EPS en lycée pro, le témoignage de Thierry

1°) Tu es enseignant d’EPS en lycée professionnel, quel regard portes-tu sur ton métier ?

Pour moi c’est toujours le plus beau métier du monde ! Même s’il  est toujours en évolution, la chance de transmettre des savoirs à nos élèves, les voir évoluer, grandir , progresser… est quelque chose de vivifiant pour l’enseignant d’EPS que je suis. Réaliser des projets grâce à l’association sportive également. En revanche, le métier me prend toujours autant de temps. Les conditions d’exercice ne sont pas toujours assez bonnes pour faire du bon travail

 

2°) Est-ce que l’enseignement de l’EPS en lycée professionnel te parait être spécifique par rapport au collège ou au lycée général ?

Tout à fait, car nous accueillons une population d’élèves bien différente des lycées généraux : ils se dirigent vers la vie active et sont là pour apprendre un métier

On aborde les activités de façon différente, on est vraiment dans l’action

 

3°) Peux-tu citer des faits marquants dans ta carrière ?

Oui, la grève des élèves de l’établissement pour défendre la pratique de l’Association sportive m’a particulièrement marquée. De 8 h du matin à 18 heures le soir , les élèves ont fermé l’établissement et sont passés dans les médias. Leur action a permis de rétablir l’AS, pratiquée par les 2/3 des élèves.

Je pense aussi à la participation de 24 élèves de l’établissement au semi marathon de Barcelone : un exploit pour tous ces élèves qui au départ n’aimaient absolument pas courir !

 

4°) Quelles sont tes attentes en tant que professeur d’EPS en lycée professionnel ?

Que l’on ait le même statut que nos autres collègues ! Pour l’instant nous effectuons 17h + 3h ( 3heures de forfait AS qui sur le terrain vont bien au delà de cette quotité horaire ) contre 18 h tout compris, c’est injuste.

 Thierry

 

 

 

Jeune enseignant EPS, le témoignage de Valery

 

1°) Tu es rentré tardivement dans l’Education Nationale, peux-tu nous parler de ton expérience professionnelle ?

J’ai été assistant d’éducation (et surveillant d’externat) durant 10 années, de 2002 à 2012. Lorsque j’ai obtenu ma licence Education et motricité au STAPS de Nantes en 2000, j’aurai pu suivre mes collègues et m’ouvrir la voie du CAPEPS, mais ayant mal apprécié les enjeux éducatifs et n’ayant pas assez muri ma réflexion, j’ai décidé de faire une licence management.

Suite à cette année de formation, et toujours dans l’incapacité de lier ma formation universitaire avec un métier, j’ai décidé de suivre les enseignements de la licence entrainement, toujours sur Nantes. Séduit par le contenu de l’hyperspécialisation dans le domaine de la physiologie et de la biomécanique, je garde à l’esprit à la sortie de cette année, que c’est dans l’entrainement sportif que je trouverai ma voie. Pour m’assumer un peu au niveau financier, je décide de travailler à temps plein en tant que surveillant en Lycée.

Durant 3 ans, j’entraine un petit club de foot et décide en 2005 de passer le Diplôme universitaire de préparation physique du CEP de Dijon, que j’obtiens après une année de galère entre Nantes, où je suis surveillant en collège et Dijon où je suis ma formation sous forme de stage.

À la sortie, je passe un an à rechercher une place dans un club de foot pro et semi-pro, toujours en ayant mon temps plein de surveillant.

En Juin 2006, je suis contacté par un club de CFA2, pour évoluer en tant que préparateur physique. Expérience amère puisque je découvre un milieu pourri par l’argent, dénigrant l’avenir des jeunes talents au profit d’objectif à court terme servant le club.

Ce revers professionnel et idéologique a profondément fixé ma conception de l’EPS d’aujourd’hui, engageant une réflexion sur le devenir de nos enfants.

Après avoir mûri durant quelques années mon devenir professionnel, passant par la maitrise STAPS entrainement, et le concours de CPE, j’ai finalement décidé en 2011 de m’inscrire en M1 métier de l’éducation, de l’enseignement et de la formation (MEEF) dans l’espoir de passer le CAPEPS. Après deux années (M1 et M2), assez difficiles, puisque j’additionnais étude, concours , temps plein AED, et enfant en bas âge, j’obtins enfin le sésame en interne avant même de soutenir l’oral de l’externe en 2012.

Fort de mes expérience passées, et avec le recul, je me rends compte aujourd’hui que ce métier était finalement fait pour moi, alliant l’éducatif au développement moteur et  cognitif des enfants.
 
2°) Comment as-tu vécu ton concours de l’Education Nationale ?

Mes concours (interne et externe) m’ont paru être l’aboutissement de deux longues années de travail et de sacrifices. Malheureusement, j’ai eu l’impression de bachoter, de plus travailler la méthodologie du concours que les compétences professionnelles du PEPS. Même si je sais que le concours gagne d’années en années en évaluation de compétence professionnelle, notamment à l’oral, les écrits m’ont donné cette impression de préparation à des épreuves codifiées.

Néanmoins, cette longue préparation m’a permis de réellement trancher entre les 2 conceptions de l’EPS ; comme l’a revendiqué un de mes enseignants devant un amphithéâtre d’étudiants ébahis, OUI je suis résolument développementaliste. Et cela a clairement transpiré dans mes copies d’écrits, ce qui m’a réconcilié avec les correcteurs inspecteurs et collègues à la vue de mes notes.
 
3°) Pourrais-tu citer deux points positifs et deux points négatifs de ton entrée dans le métier ?

Deux points positifs :

– Réussir à faire progresser TOUS les élèves et surtout ceux qui ont besoin d’un développement moteur, cognitif et social.

– Passer du rôle passif d’étudiant, au rôle actif d’enseignant.

Deux points négatifs :

– Côtoyer des collègues (culturalistes) qui flinguent la profession en même temps que la scolarité en EPS des élèves.

– Découvrir la pauvreté de la formation continue en EPS, alors que les demandes fusent (même si l’on sait que les inspecteurs sont en nombre réduit).

 

4°) Quels sont tes attentes ou manques en tant que jeune enseignant EPS ?

Comme je l’évoquais, je souhaiterais avoir accès à une formation continue plus fournie.

Offrir une formation plus poussée aux élèves, le 4h / 3h / 2h étant vraiment trop limitatif.
Et bien sûr devenir certifié pour abattre les cloisons statutaires entre les disciplines n’existant que sur le plan institutionnel (depuis mon entrée dans le métier, je soutiens l’acquisition de compétences transversales en décloisonnant les matières).

 Valery

 

Et moi enseignant d’EPS, j’en pense quoi de la journée du sport scolaire ?

Le mercredi 17 septembre, Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa accompagné de Yann Chandivert Délégué National EPS étaient aux côtés de la Ministre pour inaugurer la journée du sport scolaire.

Cette année de nombreux élèves des établissements scolaires parisiens se rencontraient à la Halle Carpentier. La Ministre a pratiqué quelques activités proposées avec ces élèves.

  • Ce cadre idyllique pour cette journée est-il le même sur tout le territoire ?
  • Et vous enseignant d’EPS, vous en pensez quoi véritablement de cette journée du sport scolaire ?
  • Est-ce un temps fort pour votre établissement ?
  • Est-elle placée au bon moment dans l’année ?

À vous de répondre et de témoigner de votre pratique d’établissement via les commentaires.

N’hésitez pas à nous envoyer également des photos de cette journée.