Résultats de l’enquête « 800 000 enseignants et moi, et moi, et moi… »
Un travail très prenant
Vous nous dites, à 84%, que vous êtes satisfaits du travail accompli avec vos élèves et épanouis dans votre métier à 68%. Vos inquiétudes et mécontentements ne proviendraient donc pas forcément du cœur du métier.
Articulation vie pro/vie perso
Vous nous dites que l’articulation vie professionnelle/vie personnelle n’est pas facile à gérer et surtout en début de carrière, pour les enseignants et personnels d’éducation de moins de 40 ans et pour les femmes en particulier.
De plus, pour 45%, votre entourage ne comprend pas forcément vos contraintes professionnelles.
Horaires des réunions
Les horaires auxquels se tiennent les réunions posent problème de manière très significative aux personnels.
D’ailleurs cette même catégorie présente les avis les plus négatifs quant à la satisfaction concernant l’emploi du temps.
Le travail, toujours le travail
Peu importe l’âge, l’ancienneté ou le sexe, vous êtes 86% à penser tout le temps à votre travail.
Travail à la maison
Les chiffres montrent l’importance du travail de préparation et de correction. Les 10 points d’écart entre les réponses des hommes et des femmes sont à examiner de près au regard des tâches «domestiques» très largement gérées par les femmes.
Les facteurs déterminant la qualité de vie au travail sont multiples : environnement et cadre de travail, opportunité(s) professionnelle(s), soutien hiérarchique… mais aussi équilibre vie privée/vie professionnelle.
Nul besoin d’expliciter l’importance de la réduction du stress, le bien-être ou encore l’organisation du travail sur la motivation et donc l’engagement professionnel. Dans un métier où la part de travail «hors élèves» est très importante, où la disponibilité est essentielle et l’implication nécessaire, sur quels leviers agir pour rendre
plus harmonieuse l’articulation du personnel et du professionnel ?
Témoignages
« Je souhaiterais plus de travail dans l’établissement avec les conditions (salle, matériel informatique) et l’organisation qui va avec (créneaux horaires communs par discipline et par niveau). L’élaboration des séquences et projets en équipes serait facilitée. »
« Très compliqué dans ce métier de laisser le boulot au boulot. Je rêve d’un temps de travail au travail (mais avec un lieu adapté pour travailler et pas un bout de table dans une minuscule salle des maîtres non chauffée)et de rentrer à la maison pour vivre ma vie de femme et de mère, enfin !
« Pas facile au niveau horaires des réunions et travail à la maison pour la jeune maman (que je suis)élevant seule son bébé. »
« Mon travail est omniprésent. Pas de coupure réelle entre le travail et la maison. Trop de choses à mettre de côté (loisirs, repos) si on veut avoir assez de temps pour son travail. »
« Étant à mi-temps pour m’occuper de mes 4 enfants, je réussis à concilier vie personnelle et contraintes professionnelles, au détriment de mon salaire et de mon avancement. »
« Je fais ce que l’institution me demande mais souvent pas aussi bien que je le souhaiterais vu les moyens, les délais, les contraintes… »
Pour nous en dire plus, c’est par ici…
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Je ne vois nulle part dans les messages des syndicats d’interrogation, sur les horaires d’animations pédagogiques et concertations. Pourtant cela constitue une réelle difficulté d’autant plus avec la mise en place des nouveaux rythmes scolaires : horaires différents d’une école a l’autre, demie-journée du mercredi ou du samedi. Nous sommes convoqués n’importe quel soir de la semaine ou le mercredi après-midi. Cela devient un véritable casse-tête. Nous devons trouver un moyen de garde occasionnel jusqu’à 19h voire plus avec la possibilité d’aller chercher les enfants à l’école. Beaucoup font appel à la famille… Mais encore faut-il en avoir la possibilité. Tout cela est passé sous silence. J’ai encore le souvenir, des samedis matins libérés, pour les concertations et animations pédagogiques. A quand un retour a un planning régulier et la fin de cette galère ?
Oui, 18 heures d’animations pédagogiques et de formation continue et (24+24) heures de concertation à caser sur l’année. Donc des semaines qui ne se ressemblent pas, donc difficiles à concilier avec une organisation personnelle programmée, elle. Et le manque d’anticipation en rajoute bien entendu.
Heureusement, sur les 18 heures, une quantité non négligeable peut maintenant se faire à distance avec les parcours de formation proposés par Magist@re.
Pour le reste il y a nécessité absolue que l’administration fasse un effort d’anticipation sur le planning. En général ils n’ont plus que 3 réunions de 3 heures à gérer par enseignant.
Quant aux (24+24), l’organisation est dans les mains des équipes. L’anticipation est de mise également, mais plus facilement maîtrisable quand il s’agit de s’organiser dans une même école.
Entièrement d’accord avec Audrey. Je suis excédée de ne pouvoir disposer librement de mon temps libre : ma vie privée est envahie par l’éventualité de ces fameuses animations pédagogiques et des divers rendez-vous qui surgissent à l’improviste. Pas question d’avoir une activité suivie, cours de sport ou autre : je suis à la merci d’un impératif scolaire.
Plus ça va, et plus j’ai l’impression que l’administration abuse et empiète sur ma vie personnelle.
Dernier exemple en date, la semaine dernière : l’IEN me réclame un document (un compte-rendu), je lui dis que je lui enverrai dès que je l’aurai terminé. L’IEN me rétorque : « vous avez le weekend pour le faire ».
Cela s’ajoute à la réunionite aiguë… parfois réunion midi et soir le même jour… parfois réunion imposée et annoncée deux jours avant… parfois réunion annulée 15 minute avant l’heure de début alors que tout le monde a dû s’organiser (garde des enfants et autre). Et pas question de rouspéter ! Suis-je entrée dans les ordres le jour où j’ai mis les pieds à l’Éducation Nationale ? Le pire, c’est que cela génère un tel climat de ras le bol, que les réunion deviennent de véritables épreuves, tout le monde ne pense qu’à une chose : que cela finisse. L’efficacité en pâtit vraiment.