Au premier abord, bénéficier à domicile d’une formation ciblée sur un sujet qui m’intéresse est une expérience enrichissante. Pouvoir gérer mon temps et m’organiser comme je l’entends est assez « vendeur » mais me retrouver seule face à mon ordinateur peut rapidement devenir un pensum d’autant plus que naviguer dans le parcours lui-même relève souvent du tâtonnement tant il est peu ergonomique. Chaque page est composée d’un très grand nombre d’informations et du déroulé de la formation étape par étape. Des vidéos de collègues en situation, d’universitaires, de chercheurs, des questionnaires, des quizz, des diaporamas, des liens ouvrant d’autres liens, des sites à consulter… comment mettre ces informations en pratique dans ma classe de maternelle ? Je suis régulièrement obligée de revenir en arrière pour retrouver l’information initiale. Certes, on nous propose des ressources à explorer mais ai-je vraiment besoin de M@gistère pour les trouver ? Les formateurs qui ont élaboré le parcours proposent de consulter des sites comme Éduscol, nous redirigent vers des adresses académiques, des sites d’universités, d’IUFM… Par ailleurs, je trouve insupportable cette barre de progression à la fin d’un visionnage ou d’un questionnaire pour attester ou non de notre assiduité. Cela s’apparente surtout à un contrôle du travail fait, alors qu’à mon sens, l’évaluation de la formation à distance devrait surtout reposer sur son efficacité pour mon travail avec mes élèves. Et pour l’instant, je suis dubitative.
Pour l’anecdote, l’année dernière, j’ai complètement oublié de cliquer sur la barre d’avancement pendant toute la formation : je me suis donc retrouvée lors du présentiel à afficher un magnifique 0% effectué (on m’en a bien sur fait la remarque…) alors que j’avais terminé le parcours.
Le moment de présentiel (3 h) en milieu de parcours doit être un moment de mutualisation, de débats, d’échanges. C’est un moment trop court qui ne tient pas ses promesses et qui tourne au listing de sites à consulter ou de vidéos à regarder.
La dernière partie de la formation consiste à déposer des documents pour les faire partager. Certes l’idée de partage est intéressante mais encore une fois, faut-il passer par M@gistère pour mutualiser nos travaux ? À ce jour, notre forum de discussion reste vide.
En fait, je trouve que ce que l’on nous propose tient plus de l’information que de la formation. Je suis capable de trouver des sites qui répondent efficacement à des questions pratiques que je me pose. Je dois renouveler ma pratique car l’expérience ne suffit pas. J’ai alors besoin d’être « nourrie » pour relancer la machine ! M@gistère, pour moi, n’est pas dans cette optique puisqu’à chaque fois on nous demande de produire quelque chose, de réaliser des séquences. Si je me suis inscrite dans le parcours « Des situations pour compter et calculer à l’école maternelle », c’est parce que j’attends de la nouveauté, des exemples de situations concrètes à mener en classe avec de nouveaux outils.
La réussite d’un parcours de formation à distance réside peut-être dans une démarche plus libre. Peut-être aussi faudrait-il nous demander nos besoins réels ? Pour éviter de choisir un parcours par défaut (3 parcours spécifiquement « maternelle » sur 12), nous pourrions les lister en équipe enseignante, les faire remonter à l’IEN et bénéficier ainsi d’un parcours réellement ciblé sur nos attentes.
Béatrice, enseignante de MS/GS
Entièrement d’accord et je continue à penser que rien ne vaut les formations en presentiel où l’on peut réellement échanger avec formateurs et collègues.
Tout à fait d’accord avec toi, j’ai d’ailleurs réussi à « zapper » la formation M@gistère cette année, et à aller à 2 autres conférences nettement plus intéressantes ! et je précise que j’ai bien fait mes 18 h ! 🙂