Le parcours de Julie qui prépare le CAPES d’anglais

Quels sont les meilleurs souvenirs des professeurs d’anglais rencontrés dans votre scolarité ? Quel est le visage marquant qui vous remonte le plus ? Pourquoi ?

Pour moi, chaque professeur d’anglais que j’ai rencontré m’a apporté quelque chose. Chaque professeur d’anglais a une méthode d’enseignement différente, ce qui fait que chaque personne est marquante, à sa manière. Toutefois, le visage marquant de mon parcours est celui de mon enseignante au lycée, c’est également elle qui m’a donné l’envie d’enseigner, de par sa personnalité, toujours très posée.

J’ai eu cette enseignante tout le long de ma période lycéenne. J’ai eu l’occasion lors de mon année de première littéraire de choisir l’option Anglais en spécialité. Nous avons travaillé sur un livre, ce qui m’a donné l’envie de lire en langue étrangère, mais également d’enseigner l’anglais.

Lors de la préparation de votre Master MEEF, vous avez acquis des compétences lors des différents stages vécus en établissement. Lesquelles ?

La principale compétence que j’ai acquise est celle de la pédagogie. Durant ces différents stages, un en lycée et l’autre en collège, j’ai pu, d’une part observer, et d’autre part pratiquer le métier d’enseignant. Je me suis sentie très à l’aise devant une classe, malgré un peu d’appréhension au début.

Je me souviens d’une séquence que j’ai préparé de A à Z dont un des objectifs principaux était l’obligation et l’interdiction. Après avoir eu des retours sur ma préparation, j’ai donc pu me lancer ! Cette séquence m’a permis de faire travailler les élèves par groupe, mais également d’inclure les TICE : le collège étant doté de tablettes, j’ai fait travailler les élèves sur des exercices interactifs.

Cependant, le travail en groupes crée quelques débordements, notamment les bavardages, ou encore un seul élève qui travaille pour le groupe : je mettais donc en place un système de bonus/malus par groupe.

L’autre compétence acquise est celle de la bienveillance à l’égard des élèves et celle de la responsabilité, remarquée par plusieurs collègues : responsabilité de tenir une classe mais également la responsabilité de l’apprentissage.

Toutefois, j’ai pu remarquer une nette différence pédagogique entre le collège et le lycée : au collège, il faut absolument guider les élèves afin de veiller au bon apprentissage, contrairement au lycée où les élèves sont davantage autonomes.

Dans la cadre de la formation à l’ESPE, vous avez rédigé un mémoire sur le thème « la 2nde guerre mondiale dans la littérature et l’art américain ». Quelles grandes conclusions en sont ressorties ?

De par ce travail de recherche sur ce thème, grâce auquel j’ai acquis certaines capacités d’organisation, quelques conclusions en sont ressorties. La principale étant que ce sujet – la Seconde Guerre Mondiale – a touché beaucoup de personnes, et sur une durée de temps bien plus longue que la période de guerre. Elle se retrouve dans différents supports, notamment des supports iconographiques.

La seconde grande conclusion tirée de ce travail de recherche est que, en fonction de l’angle choisi par l’auteur, le photographe, le peintre ou toute autre personne traitant de ce sujet, le message à tirer est important et souvent lourd de sens.

Je n’ai pas d’exemple particulier pour illustrer ces propos : il y en a tellement ! Mais je me suis concentrée sur une photographe de l’époque en particulier, Lee Miller : ses clichés parlent d’eux-mêmes. De plus, elle porte les valeurs d’une femme forte dans un milieu essentiellement masculin, notamment avec le cliché où elle porte elle même un uniforme de soldat.

Après votre échec à l’oral du CAPES en 2017, vous avez décidé de rebondir en sollicitant un poste d’enseignante contractuelle. Quels sont les points forts de votre première année d’enseignement ?

Cette année en tant que contractuelle m’a beaucoup aidée : il n’y a rien de plus formateur que la confrontation au métier, devant des élèves, en enseignant en les préparant pour leur futur, mais aussi en découvrant la vie d’un établissement (les projets, les conseils de classe etc…)

Il est vrai qu’il faut être ferme dès le début afin que tout se déroule pour le mieux. J’avais des petits effectifs, ce n’était donc pas très compliqué d’avoir une bonne ambiance de classe et de travail.

De plus, cette année d’enseignement m’a apporté beaucoup, tant du point de vue personnel que professionnel.

En effet, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont beaucoup aidée, et notamment ma collègue d’anglais qui m’a traité d’égale à égale et qui m’a donnée sa confiance dès le début.

Nous avons monté un projet en équipe de voyage en Angleterre que j’ai piloté. Ce projet m’a permis de développer une de mes compétences : la responsabilité des élèves.

Vous vous présenterez à nouveau aux épreuves du CAPES en 2019. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous pour faire face à ce défi ?

En effet, je veux croire que cette année sera la bonne. Je suis plus déterminée que jamais à décrocher ce concours. Grâce à mes deux années d’enseignement et aux nombreuses compétences que j’ai acquises, notamment la pédagogie, la bienveillance, la capacité à gérer une classe, l’organisation dans le travail, cela me met en confiance pour affronter les épreuves du CAPES 2019.

Je compte préparer le CAPES 2019 à l’aide des cours du CNED et me prépare aux épreuves orales avec des amies qui le passent également.

Comment imaginez-vous votre parcours dans l’Éducation Nationale ? Quelles perspectives de carrière avez-vous en tête ?

Pour l’avenir, j’aimerais pouvoir organiser des voyages scolaires, comme j’ai pu le faire durant mon année de contractuelle afin de partager avec les élèves la culture anglo-saxonne.

J’aimerais pouvoir également me spécialiser dans l’enseignement, et ainsi diversifier le public : accueillir des élèves des élèves de SEGPA, d’enseignement spécialisé tels que l’ULIS etc…. Ces élèves à besoins éducatifs particuliers sont souvent attachants et requièrent toute notre attention.

Et pourquoi pas envisager, pour un futur plus éloigné, la formation, pour adultes, devenir tutrice d’étudiants ou de stagiaires ?

Julie BERGEROT
Enseignante contractuelle d’anglais
Académie de BESANÇON

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