« Apprendre à apprendre » ce qu’en dit l’historien Claude Lelièvre

« La loi d’orientation (dite « Fillon ») de 2005 n’avait déjà pas repris cette huitième  »compétence clé » dans sa définition du « socle commun de connaissances et de compétences ». Et l’on doit remarquer aussi que le Haut conseil de l’éducation n’avait pas osé reprendre le titre même de cette compétence clé (recommandée et affichée sans problème à l’échelon européen) face aux difficultés et aux polémiques prévisibles en France. Il s’était contenté (prudemment?) de reprendre (dans une certaine mesure) ce type de préoccupations sous l’intitulé  »soft » « Autonomie et initiative » qui figure comme huitième  »grande compétence » (ou  »pilier ») dans le décret d’application de 2006…

[…]

On « apprend à apprendre » sans doute « en apprenant. » Mais pas non plus n’importe quoi ni n’importe comment. Et la réflexion à ce sujet (bien que sporadique et insuffisamment développée) existe, et de longue date. On peut, entre autres, en prendre pour exemple (sinon pour modèle) un certain mode de légitimation de l’apprentissage des langues anciennes qui est apparu il y a longtemps également, dès les tout débuts de la troisième République. »

Lire l’intégralité de l’article sur le site de l’Express : « Loi sur l’école : Faut-il « apprendre à apprendre »? »

 

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Les compétences au cœur de la réforme scolaire

Et si le changement passait par les compétences ? Le concept de compétence contribue à la redéfinition de nombreux aspects de notre système éducatif. Posé comme un principe par le socle commun de connaissances et de compétences en 2005, il dépasse en réalité largement le socle commun en touchant notamment la formation professionnelle, l’évaluation, la certification des élèves, l’éducation non formelle. L’ensemble des réformes engagées dessine une réforme curriculaire dont ce dossier vous propose de mesurer les enjeux.

Voici notre dossier paru dans l’Enseignant n°168 :

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« Les élèves doivent contribuer à produire des connaissances »

François Taddei chercheur en biologie, ingénieur et généticien, expérimente avec ses étudiants au CRI (Centre de Recherche Interdisciplinaire) l’interdisciplinarité et l’open éducation.

Il dessine dans cet entretien comment et pourquoi l’enseignement pourrait devenir un écosystème d’apprentissages coopératifs adapté à notre monde qui change de plus en plus rapidement.

La vidéo de l’entretien complet est ici.

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Des nouveaux programmes, oui mais pour quoi faire ?

Nous avons récolté de très nombreuses questions que vous souhaitez voir abordées dans le cadre de l’élaboration des nouveaux programmes. Elles concernent leur finalité,  leur forme et leur contenu, la gestion du temps, l’évaluation, la prise en compte de l’hétérogénéité, les spécificités de la maternelle, le travail école-collège…

Il nous parait logique de commencer notre réflexion par la question des finalités.

Le contexte et le cadre de cette réflexion

D’une part, la loi d’orientation de 2013 définit les finalités de la scolarité obligatoire.

Article L. 122-1-1 « La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, auquel contribue l’ensemble des enseignements dispensés au cours de la scolarité. La maîtrise du socle est indispensable pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et se préparer à l’exercice de la citoyenneté. »

Le décret n°2013-682 du 24 juillet 2013 redéfinit par ailleurs les cycles de la scolarité commune. La scolarité école-collège sera progressivement structurée en 4 cycles de 3 ans : cycle des apprentissages premiers (TPS/PS, MS, GS) ; cycle des apprentissages fondamentaux (CP, CE1, CE2) ; cycle de consolidation (CM1, CM2, 6ème) ; cycle des approfondissements (5ème, 4ème, 3ème).

  • Rentrée 2014 : cycle des apprentissages premiers
  • Rentrée 2015 : première année des 3 autres cycles (CP, CM1, 5ème)
  • Rentrée 2016 : deuxième année des 3 autres cycles (CE1, CM2, 4ème)
  • Rentrée 2017 : troisième année des 3 autres cycles (CE2, 6ème, 3ème)

La loi d’orientation crée enfin un Conseil Supérieur des Programmes chargé d’émettre des avis et de formuler des propositions sur « la conception générale des enseignements dispensés aux élèves », « le contenu du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes scolaires », « la nature et le contenu des épreuves des examens » et « la nature et le contenu des épreuves des concours de recrutement d’enseignants ».

C’est dans ce cadre que s’inscrit la consultation des professeurs des écoles organisée par le ministère sur l’année 2013-2014, en vue de revoir les programmes de l’enseignement primaire.

Des nouveaux programmes, oui mais pour quoi faire ?

De quelles compétences* essentielles ont besoin nos élèves pour inventer le monde de demain ?

« Une compétence est une combinaison de connaissances, d’aptitudes (capacités) et d’attitudes appropriées à une situation donnée » selon la définition adoptée par le parlement européen

Pour répondre utilisez les commentaires de cet article. Pour une communication efficace, pensez à rédiger de façon claire et synthétique. Merci pour vos contributions !

Vous trouverez sur ce blog des éléments pour réfléchir à cette question.

 

Crédit photo : ~K~ via photopin cc

 

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Les nouvelles technologies nous condamnent à devenir intelligents…

Cette conférence du célèbre académicien Michel Serres, auteur de « Petite Poucette », met en perspective la révolution cognitive générée par la révolution des nouvelles technologies.

Pour lui, l’homme est poussé à externaliser sa mémoire, il lui faut donc être inventif et intelligent,  pour être un acteur de cette nouvelle période de l’Histoire.

En voici la conclusion vraiment très joliment amenée :

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Programmes, socle commun, curriculum, quels rapports ?

Ces trois réflexions d’experts des systèmes scolaires éclairent les enjeux liés à la redéfinition des programmes.

1. Les programmes sont-ils nécessaires ?

2. Pourquoi un curriculum ?

3. Des réformes curriculaires mal conçues

 

Les programmes sont-ils nécessaires ?

C’est la mission de l’école et la façon dont elle remplit celle-ci qui sont en cause : doit-elle suivre les évolutions de la société, donner les moyens aux futurs citoyens d’agir sur celles-ci, sauvegarder et transmettre les valeurs patrimoniales, préparer de futurs agents économiques ou de futurs citoyens ? Certains, naïfs ou malhonnêtes, répondent que l’école doit remplir tous ces objectifs à la fois. Or, la sagesse populaire sait depuis longtemps qu’à courir trop de lièvres à la fois, on risque de n’en attraper aucun. En voulant poursuivre un ensemble d’objectifs aussi larges et ambitieux, le système subit une série de critiques justifiées parce que correspondant à des réalités, mais imméritées parce qu’il n’est que l’opérateur de choix politiques et sociétaux.

[…]La question centrale, avant celle des programmes, est celle des missions du système éducatif : à une époque, où l’accès aux savoirs ne relève plus seulement de l’école ou de la famille, la mission principale ne peut plus être de transmettre des connaissances recensées dans des programmes disciplinaires définies par année ou par cycle. Le système français a besoin de programmes, mais sans doute pas tels que les actuels, pour perpétuer la volonté nationale d’équité et d’égalité entre les élèves. De nouveaux programmes devraient considérer la formation dans sa globalité, montrer comment les disciplines participent au projet global, et enfin quels sont les objets permettant d’y parvenir. Dans sa fabrication et sa forme, le socle commun des connaissances et des compétences a ouvert une nouvelle voie dans ce sens : les objectifs généraux ont été fixés par le Parlement ; reste à expliciter l’apport de chaque enseignement et les objets d’enseignement les mieux appropriés pour y parvenir.

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Un nouveau paradigme…

Cette vidéo est l’oeuvre de Ken Robinson expert en éducation internationalement reconnu pour ses interventions en faveur du développement de la créativité et de l’innovation.

Pourquoi n’arrivons nous pas à obtenir le meilleur de chacun ? Ken Robinson livre ici une analyse et propose un changement de paradigme…


Du paradigme de l’éducation , Ken Robinson ,L… par nature-boy-79

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La Refondation nous appartient !

Prenons le pouvoir sur notre métier ! Ne laissons pas les autres décider pour nous, nous sommes des professionnels de l’éducation et nous avons une expertise à partager pour que la refondation de l’École devienne une réalité.

Tous les jours, dans l’exercice de notre métier, nous sommes confrontés à des prescriptions inadaptées, à des fonctionnements dépassés, à des procédures sclérosées. Mais cette situation n’est pas une fatalité. Collectivement, nous pouvons faire bouger les lignes.

Ce blog a l’ambition d’être un espace de propositions pour construire, dans le cadre de la loi d’orientation,  l’Ecole dans laquelle il fera bon travailler, que l’on soit élève, enseignant ou personnel d’éducation.

Plusieurs dossiers seront ouverts, qui concernent tous les enseignants et personnels d’éducation, la place du travail personnel des élèves, l’évaluation, la formation… Mais le premier dossier que nous ouvrons, c’est celui de la réforme des contenus de formation de la scolarité commune, de l’école et du collège.

Le ministère vient de lancer une première étape du travail avec les enseignants du premier degré. Trois heures sont consacrées avant les vacances d’automne au bilan des programmes de 2008 et aux attentes vis-à-vis des nouveaux programmes. Mais le chantier est plus vaste puisque le Conseil Supérieur des Programmes sera saisi très rapidement de la redéfinition du socle commun qui concerne l’ensemble de la scolarité obligatoire.

Nous vous avons interrogé sur les questions que vous auriez voulu que le ministère vous pose.

En effet, les quatre questions « officielles » qui structurent la consultation ne permettent pas de REFONDER l’Ecole. Comment penser le futur en restant collés aux programmes de 2008, dont le cadre idéologique date au mieux de la IIIème République ? Dans ce questionnaire, aucune référence à toutes les connaissances développées sur comment les enfants apprennent en vrai,  pas de débat possible sur les finalités d’une École bousculée par les nouveaux modes d’accès aux connaissances, pas de débat possible sur la notion même de « programmes à la française ». Cette première phase de la consultation, insuffisamment préparée, insuffisamment accompagnée,  est une occasion largement manquée.

C’est pourquoi, après avoir récolté sur le blog “Ecole de Demain” les questions que vous souhaitez voir traitées, nous vous proposons chaque semaine, sur ce blog une question concernant les futurs programmes (finalités, structure, contenus…). Vous y trouverez également divers articles pour alimenter la réflexion (avis d’experts, témoignages, références…) et un sondage permettant en un clic de faire part de votre avis.

Nous vous invitons donc à venir ici chaque semaine participer rapidement ou de façon plus approfondie à l’avancée de la réflexion collective.