Une année scolaire rochefortaise au rythme des sports enchainés !

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De septembre 2015 à septembre 2016, la communauté éducative met le sport à l’honneur. Parallèlement aux grandes manifestations qui jalonneront la période (Euro de basket, Coupe du monde de Rugby, Euro de football, Jeux olympiques), le ministère de l’Éducation nationale, les fédérations de sport scolaire et les grandes fédérations sportives, se mobilisent pour promouvoir la pratique sportive chez les jeunes, faciliter l’accès à la pratique sportive au plus grand nombre et mobiliser les éducateurs autour des valeurs sportives.

Dans le sillage des valeurs éthiques symbolisées par le voyage de l’Hermione, un projet labellisé année du sport à l’école et intitulés « Des sports enchainés au triathlon , échanges partenarials , et mixité scolaire » aura pour vocation d’insuffler une nouvelle dynamique sportive scolaire à Rochefort-sur-mer (Charente-Maritime).

Pourquoi un projet sportif scolaire articulé autour du triathlon ?

Le triathlon est un sport paradoxal : extrêmement jeune dans sa forme codifiée actuelle, (naissance de la fédération française en 1989), il repose sur au moins une pratique ancestrale : la course à pied. La Charente-Maritime n’est pas étrangère à son histoire.

Pratique populaire et de loisir au départ, la littérature journalistique française mentionne, en 1902, une compétition surnommée « les Trois Sports » enchaînant dans la continuité la course à pied, la bicyclette et le canotage, avec pour décor les renommées guinguettes de Nogent-sur-Marne et Joinville-le-Pont.

En 1934, une course dite « des Trois Sports » a lieu à la Rochelle. Il s’agit de traverser le chenal à la nage soit environ 200 mètres, de parcourir 10 kilomètres à bicyclette, du port de la Rochelle au parc de Laleu, et enfin de parcourir trois tours de piste, soit 1.200 mètres au stade André Barbeau.

Pendant, près de quarante ans, les sports enchainés retombent dans l’oubli… et c’est de l’autre côté de l’atlantique, aux États-Unis, qu’ils réapparaissent, dans les années 70 à 80. Ils se codifient alors dans leur organisation actuelle (enchainement nage, vélo, course à pied, sur des distances variables mais précises, sous l’appellation de « triathlon ».

Un des premiers triathlons est organisé dans les années 80 à Rochefort avant même la naissance de la fédération française de triathlon.

Un sport médiatiqement neutre ….

Sport jeune, peu médiatisé, le triathlon est basé sur un enchainement de pratiques sportives éminemment populaires : la nage, la course à pied, le vélo. Néanmoins, cette faible médiatisation présente quelques intérêts pour notre jeune public scolaire :

Nos élèves abordent la pratique des trois disciplines sans à priori affectif, ou émotionnel quant au respect des règles, ou à la réalisation d’une performance. (Ce qui n’est malheureusement plus le cas pour d’autres sports extrêmement médiatisés (ex : Le football véhicule malgré lui, un ensemble de comportements vis à vis du respect des règles plutôt tendancieux, et également une charge émotionnelle importante par rapport à la victoire ou à la défaite).

Des apprentissages techniques basiques… pour éviter des blessures ! Mens sane in corpore sano !

L’ancrage de la course à pied dans l’histoire de l’humanité s’avère être un paramètre intéressant à aborder en classe. Il apporte un éclairage scientifique, et une finalité à l’apprentissage purement sportif.

Les hommes ont des capacités naturelles de course en endurance, certes méconnues par beaucoup, mais très au-dessus des animaux (mis à part le cheval). Certains paléontologues prétendent même que l’homme se serait plutôt redressé pour courir, que pour marcher… (les hommes préhistoriques, vivant dans la savane africaine, avaient des techniques de chasse à l’ antilope basées sur l’endurance : ils étaient capables de courir moins vite, mais bien plus longtemps qu’elles… sans être épuisés).

Encore aujourd’hui, certains peuples mexicains vivant sur les hauts plateaux (les Tarahumaras) sont capables de couvrir des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, sans fatigue, pour aller commercer avec un village voisin, et ce, grâce à un apprentissage technique de la course à pied très précoce.

Si nous sommes nés pour courir, cependant, beaucoup d’entre nous, en ont perdu l’habitude, ou du moins la technique: l’expansion de la pratique du jogging occasionel et en corolaire, le nombre croissant de blessures affectant ces pratiquants néophytes sont là pour nous le rappeler.

Un sport de pleine nature respectueux de l’environnement… avec une réglementation explicite !

Le triathlon présente également l’avantage d’insérer sa pratique dans des milieux naturels locaux, et donc insiste naturellement sur l’aspect sécuritaire, et prône un respect très stricte des lieux fréquentés.

Sa réglementation, qui laisse peu de place à l’interprétation, favorise également un arbitrage autonome de la part des élèves.

Du développement d’un réseau partenarial à la mixité des pratiques sportives ….

Développer le savoir nager, savoir courir, savoir rouler, nécessite bien évidemment des connaissances techniques, un matériel et des espaces qui sont parfois difficilement mobilisables au sein d’une école.

S’appuyer sur des compétences locales extérieures à l’école, et en faire comprendre les raisons aux élèves, engendre naturellement l’apprentissage de compétences coopératives nécessaires à tout collectif.

La valorisation de ces compétences dans le contexte sportif local donnera du sens, et de l’interêt aux apprentissages dans le domaine de l’éducation physique à l’école.

Développer le réseau partenarial, c’est aussi promouvoir la « tour de Babel » sportive. Quelque soit mon lieu d’habitation, quelque soit mon origine, le sport scolaire, fédéral, ou municipal m’offrira alors la pluralité des pratiques. Cette mixité sportive sera alors certainement le terreau d’une mixité tout court.

Le triathlon permet également une pratique très paritaire, puisque les compétitions sont ouvertes aux filles et aux garçons.

Quel contenu dans le projet ?

Le projet repose donc sur cinq axes forts:

  • Permettre un apprentissage sécuritaire, technique des disciplines sportives basiques que sont : la course à pied, la nage, le cyclisme.

  • Développer la mixité dans la pratique sportive au sein de la ville de Rochefort, et du pays rochefortais

  • Développer un réseau partenarial local (Club de triathlon rochefortais, Fédération Française de triathlon, service jeunesse de la ville de Rochefort, service des sports, Éducation Nationale, ESPÉ La Rochelle) afin d’optimiser les apprentissages.

  • Associer le plus possible les élèves à l’organisation des différentes manifestations afin de développer des pratiques citoyennes

  • Valoriser les atouts du pays Rochefortais en termes de situation géographique, d’appuis culturels et historiques.

Le club de Rochefort Triathlon, en partenariat avec le service des sports de Rochefort, le service jeunesse, et l’Éducation nationale propose ainsi des stages gratuits de découverte du triathlon aux enfants du pays rochefortais. Ils ont également pour vocation de faciliter l’accès des enfants issus des quartiers ciblés par la politique de la ville, à la pratique « technicoludique » enchainée de la course à pied, du vélo, et de la nage. Ces stages se déroulent le samedi après-midi, ou pendant les vacances, et ont pour but d’amener les enfants à une pratique en milieu naturel.

Le club de Rochefort triathlon, avec le même réseau partenarial, propose également plusieurs épreuves dans le cadre d’un week-end (le 16 et 17 septembre 2016) dédié aux sports enchainés.

La circonscription de Rochefort en partenariat avec le service jeunesse de la mairie, et le club de Rochefort triathlon propose la mise en place d’un module d’apprentissage du triathlon dans des classes de CM2 volontaires, avec toujours le même souci de mixité au niveau du public scolaire ciblé. Ces séances auparavant contruites au sein d’un groupe de travail partenarial (Éducation nationale, ESPÉ, fédération, service des sport municipal) se dérouleront en co-intervention, avec une aide logistique et technique du service des sports rochefortais. Elles permettront également de finaliser l’apprentissage des compétences relatives à l’APER et au savoir nager en fin de cyle 3.

Ce module permettra à chaque élève de cibler de manière la plus fine possible, le temps qu’il mettra pour effectuer 50 mètres de natation, 2 km 100 à vélo, et 1 km en course à pied, transitions comprises. Chaque élève sera donc évalué sur une performance, mais également sur la gestion de son effort, afin de respecter le contrat annoncé.

Au final, cette unité d’apprentissage débouchera sur un triathlon scolaire par équipe organisé au mois de juin par le réseau partenrial dans l’enceinte de la piscine municipale de Rochefort.

Un challenge par équipe sera également proposé aux élèves du pays Rochefortais, au mois de septembre, dans les jardins de la Corderie Royale, en partenariat avec l’association « Hermione »

L’épreuve scolaire sera organisée sous forme d’un rallye contractualisé, mais non chronométré.

Tout au long du projet, un partenariat avec le journal Sud Ouest permettra à un groupe d’élèves volontaires de CM2 de l’école Libération d’assurer la couverture médiatique du projet, avec pour fil rouge cette devise :

« un esprit sain dans un corps sain »

Jean-Christophe BOUHIER
IPEMF école Libération ROCHEFORT

Comment le numérique a changé ma vie, le témoignage de Laurence

Au niveau professionnel, j’ai toujours essayé d’utiliser les nouveaux outils numériques même si au début, il fallait avoir de la volonté car les problèmes techniques étaient bien nombreux et empêchaient souvent que notre progression aille aussi vite que nous l’espérions…

En effet, les salles média-langues des lycées sont, certes équipées, mais malgré tout, en tant que professeur d’anglais, je ne suis pas spécialiste d’informatique et souvent je prévoyais 3 groupes d’élèves :

1) en autonomie à écouter des documents authentiques ou à s’enregistrer,
2) en discussion entre eux sur un sujet,
3) avec moi à travailler sur un support vidéo.

Et bien, le groupe prévu avec moi ne me voyait pas beaucoup car les élèves travaillant sur les ordinateurs avaient toujours besoin d’être aidés voire débloqués ! Cependant, je n’ai jamais baissé les bras et j’ai fait partie du groupe pionnier à utiliser la plateforme numérique mise à disposition par le Conseil Général : mes élèves déposaient leurs documents, allaient faire un exercice, etc. Le numérique donne beaucoup de possibilité en langues vivantes car non seulement, cela nous donne accès à de nombreux documents authentiques et sites pédagogiques mais cela permet à nos élèves de travailler de manière différenciée et à leur rythme. Il est vrai que le travail en amont est important mais le bénéfice pour nos classes est réel et palpable.

Mais ce qui a réellement bouleversé ma vie, c’est que grâce au numérique, j’ai pu accepter une opportunité professionnelle qui me permette de travailler une partie du temps en télétravail. Si les moyens de communication actuels n’existaient pas, je n’aurais sans doute pas accepté le poste que j’occupe actuellement et qui me permet de m’épanouir professionnellement.

Laurence Naumot

Wilfrid, professeur en BTS, a suivi le MOOC « Classe inversée »

Wilfrid Grossin, professeur agrégé de Biochimie Génie Biologique enseigne à des étudiants de BTS Bioanalyses et Contrôles au Lycée Valin à La Rochelle, il a suivi le MOOC « Classe inversée », témoignage : 

Pourquoi as-tu choisi de suivre ce MOOC ?

J’ai déjà suivi plusieurs MOOCs sur FUN des thèmes de Biotechnologies et de numérique : culture cellulaire, bioinformatique, identité numérique etc… Ce MOOC à thème pédagogique est arrivé au bon moment car j’enseigne quelques heures à des enseignants en Master MEEF  en Master MEEF « culture numérique » à l’université de la Rochelle. Je voulais aussi tester dans le même temps la classe inversée avec mes élèves de BTS sachant que j’utilise déjà beaucoup avec eux le numérique.

Qu’est-ce-que tu en attendais ?

J’en attendais des idées via le partage des expériences réussies de classe inversée et la découverte d’autres plateformes (pour ma part j’administre et utilise Moodle depuis 6 ans)… je suis Référent à l’Usage Pédagogique du Numérique  (RUPN) dans mon lycée.

Qu’est-ce qui t’a plu ? Qu’est-ce qui a été difficile ?

J’ai apprécié les groupes et sous groupes à constituer sur Viaéduc à l’origine des échanges et les petites capsules vidéo de canope très bien faites. Je n’ai rien trouvé de particulièrement difficile car je suis déjà familiarisé avec FUN et Viaéduc.

Concrètement comment s’organisait ton travail dans le cadre du MOOC ?

J’ai consacré environ 1 à  2 heures par semaine pour le MOOC. Mon inscription à plusieurs groupes au départ était relativement chronophage… puis je me suis focalisé sur un groupe suite à une coopération efficace avec des collègues (autres disciplines que la mienne) que je n’ai d’ailleurs jamais rencontrés physiquement .

As-tu changé des choses dans ta pratique pédagogique suite à ce MOOC ?

Oui et  d’ailleurs « la semaine de la classe inversée Clise 2106 » est arrivé parfaitement au bon moment pour accueillir des collègues dans ma classe (voir vidéo ci dessous)

Conseillerais-tu à d’autres collègues de tenter cette expérience ? Pourquoi ?

Oui, il faut à mon avis expérimenter des méthodes pédagogiques alternatives, pas forcément de façon systématique, mais quand les sujets et les promotions d’élèves s’y prêtent.
Je suis pour la pluralité des méthodes pédagogiques pour s’adapter aux élèves, faire de la différenciation, etc… pour ma part, je pense que l’usage du numérique permet de travailler sur ces points et en est facilitateur.

Wilfrid Grossin

Ce que les MOOC ont apporté à Caroline, prof de langues en collège

J’ai suivi mon premier MOOC suite à la suggestion de mon inspecteur dans la lettre de rentrée. J’étais curieuse de découvrir ce nouveau type de formation. Le sujet était vraiment bien choisi pour développer de nouvelles compétences : “Enseigner et former en langues avec le numérique”.

J’ai découvert beaucoup de choses et surtout de nouvelles pistes de travail. Puis seule, je me suis inscrite à plusieurs autres formations et j’ai même obtenu une certification officielle en juillet dernier. J’ai préparé avec le MOOC et passé la certification à la fac. D’ailleurs je prépare avec le PAF la certification de 2° niveau.

J’ai aimé la possibilité de m’organiser dans le travail. Je me connecte souvent à la pause repas et le soir à la maison, ou le matin avant ou entre les cours au collège. Selon les thématiques la durée de travail effectif est assez aléatoire : jamais moins que le temps prévu, souvent le temps indiqué et rarement beaucoup plus. Mais peut-être est-ce dû aux pré requis que je maîtrise plus ou moins… Le plus difficile est de ne pas se décourager la première fois et d’oser demander de l’aide dans les forums. Il faut aussi être bien organisé pour ne pas laisser passer la date ou l’heure de retour des devoirs demandés. Il n’est pas toujours facile de travailler seul mais les interactions en ligne avec les autres apprenants sont facilités. Et aujourd’hui j’ai des “connaissances de travail en ligne” en Amérique du sud, en Afrique et en France !

Après une quinzaine de MOOC, mon expérience est très positive. Bien sûr je n’ai pas toujours réussi. J’ai abandonné 3 fois : par manque de temps disponible sur la période demandée (enfants malades, réunions en soirée, conseils de classe…) ou désintérêt pour le sujet quand le titre de la formation n’avait pas assez de rapport avec mes attendus. Cependant j’ai obtenu une certification, et j’en prépare une autre pour ce printemps. Je ne pensais pas à 40 ans revenir à la fac et réussir !

J’ai intégré un grand nombre de conseils : je suis plus efficace et responsable dans mon usage du net. Cette aisance nouvelle me manquait pour modifier certaines de mes pratiques. Je voulais intégrer plus de numérique en classe mais j’avais des craintes quant à la sécurité avec les élèves. Maintenant j’utilise des services en ligne pour le travail collaboratif avec les élèves ou entre collègues. Grâce aux veilles je continue à découvrir de nouveaux outils. Et mes élèves sont plus motivés. Ils sont souvent surpris par les outils que j’utilise et rassurés de savoir qu’ils ne sont pas les seuls à apprendre.

J’ai déjà conseillé certaines de ces formations à des collègues curieux. Certains se sont inscrits et ont obtenu l’attestation de suivi, d’autres ont juste suivi les cours en même temps que les autres ou pendant les grandes vacances sans chercher à valider l’attestation. Comme les cours restent en ligne on peut se former quand on veut.

Caroline Maylin

3 questions à Florian, CPE

1. Quels sont les avantages et les limites de l’utilisation du numérique dans l’exercice du métier de CPE ?

Avantages:
La rapidité de l’information. Les échanges mails permettent de mettre au courant plus rapidement les professeurs et collègues des situations d’élèves. (Exclusion temporaire, rencontre avec la famille, connaissance de situations particulières…)
Cela permet aussi de garder des traces de ce qui a été échangé et également d’avoir une discussion avec un groupe de personnes (les profs d’une classe par exemple) ou/et l’ensemble de la communauté éducative.
Via Pronote, on peut mieux mettre en avant les absences, les raisons, les « stratégies » d’évitement de certains élèves et les parents ont un meilleur suivi de la scolarité de leur enfant.

La plupart des parents et des élèves peuvent être prévenus à l’avance des professeurs absents.

Limites:
La froideur principalement, l’utilisation de l’informatique pour les échanges réduit les contacts humains malheureusement. Les échanges ne sont pas directs et frontaux, ce qui peut entrainer des incompréhensions parfois.
Les erreurs sont parfois mal comprises, mal acceptées (par exemple, l’oubli d’un prof absent…).
Nous n’utilisons pas l’envoi des SMS pour prévenir des absences. Nous préférons téléphoner car nous sommes dans un collège et nous préférons avoir les parents en ligne pour savoir les raisons des absences. De plus, nous travaillons dans un collège en REP+, les parents changent fréquemment de numéro de téléphone. Cela nous permet de savoir quand nous devons avoir de nouveaux numéros.

2. En quoi l’environnement numérique de travail a t-il professionnalisé le fonctionnement de la vie scolaire dans les EPLE ?

Je ne sais pas si on peut dire que l’ENT a professionnalisé le fonctionnement de la vie scolaire. Il l’a simplement amélioré en simplifiant les tâches.
Peut être que l’ENT permet de faire comprendre au corps enseignant que la fonction de la vie scolaire ne se limite pas à récupérer les élèves exclus de cours, à gérer des salles de permanences et à enregistrer les élèves absents à leur cours.
Le numérique via les logiciels et leurs fonctions permet une analyse plus fine du suivi des élèves.
La gestion des emplois du temps personnalisés des élèves via les logiciels permet, au jour le jour, de prendre en compte les modifications et de renseigner plus efficacement parents et élèves des changement éventuels.
Le travail de la vie scolaire est plus concret, plus visible.
Il en est de même pour les actions pédagogiques qu’on peut mener en tant que CPE. L’utilisation des outils du numériques induit  une approche plus ludique parfois et moins solennelle qu’une intervention de type magistral.

3. Considères-tu le numérique comme un levier de développement professionnel pour les personnels d’éducation ?

Oui. Après, il m’est difficile de répondre vraiment à cette question car je l’utilise depuis mes débuts en tant que CPE.  Le « numérique » au sens large  fait partie de mon quotidien autant professionnellement que personnellement.
Quoiqu’il en soit, le numérique prend une place importante dans les tâches à accomplir. Pour la gestion des grands domaines liés aux missions des CPE, les bilans,  l’environnement numérique est d’une grande aide et permet de mieux approfondir les tâches, faire de meilleurs comparatifs ( pour les motifs des absences par exemple, les périodes des absences…).
L’ accès des parents à une partie de cet espace numérique change aussi les relations avec les familles. Cela demande une plus grande rigueur de notre part et une méthodologie de travail différente du fait de la rapidité de la communication de l’info.
Le métier CPE évolue. Si on se réfère à la nouvelle circulaire, on peut se rendre compte que les missions sont différentes sur certains points et le numérique fait partie des évolutions de notre métier.

Les 3 grandes parties de la circulaire du 10 août 2015 (la politique éducative de l’établissement, le suivi des élèves et l’organisation de la vie scolaire) impliquent selon les domaines une utilisation plus ou moins accrue du numérique pour une meilleure réalisation des tâches.

Florian Crespy

Carole, prof de SVT au Liban a suivi le MOOC « Classe inversée »

Pourquoi ai-je choisi de suivre ce MOOC ?

Je suis une femme qui cherche les nouveautés pédagogiques, et surtout le numérique qui fascine les jeunes de nos jours -et ça on ne peut pas le nier- pour une meilleure réussite des élèves surtout ceux étiquetés « faibles ».

Toutes mes recherches sur les méthodes actives « UTILES » et « INNOVANTES » je les ai toujours faites sur internet, à titre personnel, (USA, Canada, France, etc…). Alors je me suis retrouvée comme une « Martienne » parmi mes collègues qui suivaient des formations classiques, auxquelles j’ai assisté pour un certain temps, puis après j’ai renoncé vu qu’elles ne respectaient pas toujours mon intelligence ainsi que celle d’autres collègues : mêmes sujets plusieurs fois sur plusieurs années, même cadre, informations que je maitrisais à l’avance grâce à mes recherches sur le net etc, alors je m’ennuyais et je perdais mon temps…

En cherchant toujours les nouveautés, je suis tombée sur le MOOC « Classe Inversée », très intéressant puisqu’il est formateur, en ligne, pour ceux qui veulent, donc accessible à mon rythme, innovant, motivant, non redondant ni ennuyeux, respectant mon intelligence. Je pratiquais déjà les « flipped classes » depuis 2009 avec mes élèves du collège, et en 2012-2013, avec le nouveau programme SVT Terminale S (j’ai « osé » l’appliquer avec mes élèves de terminales…) et pour consolider cette méthode, et être au courant des nouveautés, j’ai donc décidé de suivre le MOOC « Classe Inversée au 2nd degré », et je l’ai suivi jusqu’au bout !

Qu’est-ce-que j’en attendais ?

Je m’attendais à découvrir si ma façon de faire allait dans le bon sens ou non, si d’autres collègues la pratiquaient ou non et leurs avis. Surtout je m’attendais à avoir de l’aide dans ma pratique en cas de besoin, aide que j’ai trouvée avec « MONSIEUR » MOOC à tout moment !

 

Qu’est-ce qui m’a plu ? Qu’est-ce qui a été difficile ?

Ce qui m’a plu c’est cette opportunité de discuter, de communiquer, d’échanger avec des collègues jamais vus, en ligne, de chez moi, et de me sentir impliquée dans un travail collaboratif, stimulant, encourageant, me permettant de me remettre en question, à partir des expériences des autres, de me corriger là où il fallait et de guider aussi les autres, avec un esprit ouvert à toutes les remarques.
NB : La fiche projet était très bien construite, ce qui a facilité notre tâche.

Ce que j’ai trouvé difficile, parce-que j’étais inscrite à plusieurs MOOCs à la même période, c’est le temps que je devais consacrer à ce MOOC !!! Cet obstacle m’a obligé à laisser tomber les autres malheureusement !
Une autre difficulté a été les problèmes techniques surtout l’envoi et la réception des messages qui étaient la plupart du temps très décalés. Mais c’était au début… après ça s’est réglé.

Concrètement comment s’organisait mon travail dans le cadre du MOOC ?

  • Le temps passé était supérieur à ce que l’on nous a annoncé.
  • Les tâches n’étaient pas difficiles, mais longues à réaliser par rapport aux échéances.
  • Les échanges étaient vraiment fructueux, et nous continuons à échanger entre nous encore maintenant (ressources, démarches, avis, conseils etc…)

Ai-je changé des choses dans ma pratique pédagogique suite à ce MOOC ?

Oui… la construction de la séance surtout. Maintenant elle est plus structurée.

Conseillerais-je à d’autres collègues de tenter cette expérience ? Pourquoi ?

Certainement !!!!! D’après mon expérience de 22 ans dans l’enseignement en collège/lycée au Liban (même au primaire en étant coordonnatrice), et suite à mes constatations des comportements variés mais plutôt négatifs des collègues, vis-à-vis des élèves « en difficulté », je trouve que cette pratique ouvre l’opportunité de comprendre l’esprit de la différenciation pédagogique et de son intérêt au niveau de la remédiation donc de l’apprentissage et non pas de l’enseignement. Chose à laquelle la plupart des collègues, n’accordent pas assez d’importance ni dans leur enseignement, ni dans leurs évaluations, la plupart du temps par ignorance ou par manque de motivation ou de volonté. Je trouve impératif de leur expliquer la plasticité cérébrale et son importance dans le cadre de l’apprentissage !!!!

Pour l’élève en difficulté, c’est une opportunité de tester et de montrer ses capacités en se formant en suivant son propre rythme, chez lui sans être pressé par le temps en classe, sans être dépassé par la vitesse de l’explication du professeur, ni par les termes qu’il n’arrive pas à déchiffrer, ni par le stress de vouloir suivre malgré sa lenteur qui l’empêche, ni par la panique de ne pas être à la hauteur des autres, ni par la honte de s’exprimer, ni par la peur de montrer ses lacunes accumulées qui n’ont jamais été l’objet d’une remise à niveau, ni par ses parents qui le menacent peut être !

Toutes ces contraintes mènent ces élèves à baisser les bras, et à devenir ce que la majorité des collègues appellent : faibles, paresseux, bavards, hyperactifs, nonchalants, étourdis, manquant de concentration, rêveurs en classe, inattentifs, etc… Et ces adjectifs vont les suivre d’un niveau à un autre sous forme d’« étiquettes », dont peu de professeurs vont chercher à comprendre la cause, le pourquoi, le comment faire pour « l’effacer »!

Enfin, et à mon avis, je ne peux pas dire que la Classe inversée est « LA » méthode « solution magique » ; nooon, elle a ses limites !!!! Mais c’en est une parmi d’autres méthodes actives à essayer, à pratiquer, dans le but d’améliorer l’implication et la motivation des élèves, pour effacer les «étiquetages », pour une meilleure réussite scolaire et là je précise que cette réussite ne doit pas « toujours » être évaluée par une note chiffrée même sur le bulletin !

Pour moi personnellement, c’est une grande porte qui s’ouvre entre le professeur « donneur » et l’élève « receveur » d’informations (au moment où toute information est facilement accessible sur le net en un simple clic, sans être obligé  d’écouter deux heures de cours, dans une salle, devant une personne qui parle et qui répète souvent la même chose). La classe inversée fait de l’élève « un chercheur actif » et constructeur de ses connaissances, et du professeur « un guide et conseiller actif » évaluant positivement et valorisant en remédiant, ces connaissances, en dehors de tout « étiquetage », dans une ambiance plutôt ouverte au plaisir de l’apprentissage, et non pas bloquante ! La Classe inversée réduit la distance prof/élèves, en augmentant la communication entre eux, elle valorise le travail collaboratif (et non pas individuel) en classe, et surtout l’entraide, au moment de la remédiation.

Je continue à suivre toutes les activités formatives du MOOC : ça vaut mille formations classiques malgré aussi ses limites et ses contraintes.

C’est un outil de formation « intercontinental », traversant tous les pays pour arriver devant chaque apprenant en toute souplesse, lui transmettant les informations « autrement », en respectant son intelligence et en suivant l’innovation dans toutes ses ampleurs.

Pour suivre le MOOC, il faut avoir des capacités : être connaisseur des outils informatiques et numériques avant !!!! Être volontaire pour tenter le changement, casser la routine, le conformisme en matière d’éducation, sans avoir peur de l’échec : l’apprentissage est le fruit de l’échec.

Mais si nous ne possédons pas ces capacités, ne jetons pas nos pierres sur le MOOC, essayons de travailler sur NOS propres capacités, de nous construire, pour y arriver… Soyons constructifs et non pas destructifs en étant victimes de nos ignorances !!!!

Carole Chamoun El Bared
Professeure SVT/ Formatrice – Liban

 

Agnès, prof de lettres en collège, a suivi le MOOC « Classe inversée »

Pourquoi as-tu choisi de suivre ce MOOC* ?

Je suis professeure au Collège International à Noisy-le-Grand, dans un collège expérimental et numérique qui vient d’ouvrir, la classe inversée est au cœur du projet d’établissement. Or, renouveler ses pratiques n’est jamais facile et nécessite d’apprendre et d’échanger.

Déjà inscrite sur la plate-forme de « France université numérique » où j’avais participé à d’autres MOOC, je me suis naturellement inscrite au MOOC « Classe inversée ».

Qu’est-ce que tu en attendais ?

En m’y inscrivant, j’attendais de comprendre davantage le fonctionnement de cette pratique, d’avoir des ressources, de pouvoir échanger et de co-construire un projet.

Qu’est-ce qui t’a plu ? Qu’est-ce qui a été difficile ?

J’ai beaucoup aimé ce MOOC. J’ai apprécié la découverte de nouvelles pratiques et de nouvelles ressources. J’ai énormément apprécié le travail pratique réalisé avec mes collègues professeurs de Lettres. Je pense que la mutualisation est importante dans ce genre de pratique, voire nécessaire puisque nous passons beaucoup de temps à réaliser les capsules.

En revanche le temps nous a manqué pour compléter la séquence complètement.

Dans ce MOOC, la partie quizz ne m’a pas vraiment plu. Les questions trop détaillées nous incitaient à morceler l’observation.

Concrètement comment s’organisait ton travail dans le MOOC ?

Au cours des semaines deux parties sont apparues assez distinctement. L’une consistait en une phase de cours : observation des capsules vidéos, des ressources et la réalisation des quizz. L’autre, beaucoup plus longue, a été la mise en place d’un groupe par l’intermédiaire de la plateforme « Viaéduc » et du choix d’un projet. Le groupe auquel j’appartenais a choisi de travailler sur « la chevalerie en classe de 5ème ». Nous nous sommes donc coordonnés par l’intermédiaire de Viaéduc et avons presque construit une séquence entière.

Je me suis occupée de l’entrée dans la séquence sur les valeurs et les qualités des chevaliers en partant de Luke Skywalker et d’Indiana Jones.

Dans le groupe nous avons passé beaucoup de temps à réaliser nos capsules vidéos. Le travail a été long, parfois fastidieux. Mais je crois que le résultat est très intéressant. Le regard porté par nos pairs a été riche, constructif et a permis de mieux s’interroger sur nos pratiques.

Nous avons même continué à échanger pour expliquer comment nos élèves avaient perçu nos différents travaux.

As-tu changé des choses dans ta pratique pédagogique suite à ce MOOC ?

Je pratique davantage cette pédagogie maintenant. J’ai mieux compris grâce à ce MOOC que cette pédagogie ne consistait pas simplement en la réalisation de capsules vidéos que les élèves observaient chez eux puis à la réalisation d’exercices en classe. C’est aussi une autre façon de penser l’enseignement : mettre l’élève au cœur de son propre apprentissage. C’est parce qu’il crée et parce qu’il conçoit, qu’il comprend et apprend.

J’ai également compris que s’il était important de travailler en groupe avec les professeurs. Il est aussi évident que les élèves doivent travailler en équipe. Les classes en îlots répondent ainsi clairement aux objectifs matériels nécessaires de cette pédagogie.

Conseilleras-tu à d’autres collègues de tenter cette expérience ? Pourquoi ?

Je conseille aux professeurs de suivre des MOOCs régulièrement parce qu’il faut continuer à apprendre, nous aussi. Il faut savoir se remettre en cause, se bousculer, oser pour mieux créer. Je pense que l’échange par l’intermédiaire de cette plateforme permet de poser des questions, d’obtenir des réponses et de travailler ensemble. Elle ouvre ainsi  de nouveaux horizons.

Les MOOCs offrent la possibilité de travailler à son rythme. Ils demandent un investissement important si l’ont veut le réaliser complètement mais les documents réalisés ou les pratiques apprises peuvent resservir et s’avèrent utiles dans nos usages.

À terme, il est possible que nous soyons nous-mêmes des créateurs de MOOC et que nos élèves suivent nos cours ainsi de façon distanciée mais interactive.

Agnès Constant

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Se former avec M@gistère, le témoignage de Béatrice

Au premier abord, bénéficier à domicile d’une formation ciblée sur un sujet qui m’intéresse est une expérience enrichissante. Pouvoir gérer mon temps et m’organiser comme je l’entends est assez « vendeur » mais me retrouver seule face à mon ordinateur peut rapidement devenir un pensum d’autant plus que naviguer dans le parcours lui-même relève souvent du tâtonnement tant il est peu ergonomique. Chaque page est composée d’un très grand nombre d’informations et du déroulé de la formation étape par étape. Des vidéos de collègues en situation, d’universitaires, de chercheurs, des questionnaires, des quizz, des diaporamas, des liens ouvrant d’autres liens, des sites à consulter… comment mettre ces informations en pratique dans ma classe de maternelle ? Je suis régulièrement obligée de revenir en arrière pour retrouver l’information initiale. Certes, on nous propose des ressources à explorer mais ai-je vraiment besoin de M@gistère pour les trouver ? Les formateurs qui ont élaboré le parcours proposent de consulter des sites comme Éduscol, nous redirigent vers des adresses académiques, des sites d’universités, d’IUFM… Par ailleurs, je trouve insupportable cette barre de progression à la fin d’un visionnage ou d’un questionnaire pour attester ou non de notre assiduité. Cela s’apparente surtout à un contrôle du travail fait, alors qu’à mon sens, l’évaluation de la formation à distance devrait surtout reposer sur son efficacité pour mon travail avec mes élèves. Et pour l’instant, je suis dubitative.

Pour l’anecdote, l’année dernière, j’ai complètement oublié de cliquer sur la barre d’avancement pendant toute la formation : je me suis donc retrouvée lors du présentiel à afficher un magnifique 0% effectué (on m’en a bien sur fait la remarque…) alors que j’avais terminé le parcours.

Le moment de présentiel (3 h) en milieu de parcours doit être un moment de mutualisation, de débats, d’échanges. C’est un moment trop court qui ne tient pas ses promesses et qui tourne au listing de sites à consulter ou de vidéos à regarder.

La dernière partie de la formation consiste à déposer des documents pour les faire partager. Certes l’idée de partage est intéressante mais encore une fois, faut-il passer par M@gistère pour mutualiser nos travaux ? À ce jour, notre forum de discussion reste vide.

En fait, je trouve que ce que l’on nous propose tient plus de l’information que de la formation. Je suis capable de trouver des sites qui répondent efficacement à des questions pratiques que je me pose. Je dois renouveler ma pratique car l’expérience ne suffit pas. J’ai alors besoin d’être « nourrie » pour relancer la machine ! M@gistère, pour moi, n’est pas dans cette optique puisqu’à chaque fois on nous demande de produire quelque chose, de réaliser des séquences. Si je me suis inscrite dans le parcours « Des situations pour compter et calculer à l’école maternelle », c’est parce que j’attends de la nouveauté, des exemples de situations concrètes à mener en classe avec de nouveaux outils.

La réussite d’un parcours de formation à distance réside peut-être dans une démarche plus libre. Peut-être aussi faudrait-il nous demander nos besoins réels ? Pour éviter de choisir un parcours par défaut (3 parcours spécifiquement « maternelle » sur 12), nous pourrions les lister en équipe enseignante, les faire remonter à l’IEN et bénéficier ainsi d’un parcours réellement ciblé sur nos attentes.

 

Béatrice, enseignante de MS/GS

3 questions à Frédéric, CPE

 

1. Quels sont les avantages et les limites de l’utilisation du numérique dans l’exercice du métier de CPE ?

Je vois plusieurs avantages à l’utilisation du numérique dans l’exercice de nos missions de CPE.
Tout d’abord, le gain de temps par l’accès rapide à des informations, et la possibilité de partager ces informations. Par exemple  les infos internes ou institutionnelles par mails, des bilans ou statistiques d’absences, le stockage d’infos particulières par thèmes sur un espace dédié du réseau (suivi d’une classe, sanctions…).
En fait, c’est un moyen de communication et de recherche d’informations très rapide.

Ensuite, la possibilité de créer des outils (diaporama) pour animer des réunions avec les élèves notamment les délégués mais aussi en conseil d’administration ou auprès de partenaires extérieurs.

L’usage du numérique est indispensable. Toutefois, il faut savoir l’utiliser en posant des limites. Ces limites, propres à chacun, sont nécessaires pour ne pas se faire happer par ce « numérique ». Car le numérique créé des besoins, des « commandes », des sollicitations de nos collègues, de nos partenaires, de la direction. Du coup, il s’avère chronophage ! Ne pas être « connecté » en permanence est absolument nécessaire pour continuer à  remplir certaines de nos missions. Un CPE ne peut passer la majorité de son temps de travail à son bureau derrière son ordinateur. À lui de réguler son temps « numérique » en faisant parfois comprendre à ses partenaires qu’il a d’autres missions ou d’autres  priorités.

2. En quoi l’environnement numérique de travail a-t-il professionnalisé le fonctionnement de la vie scolaire dans les EPLE ?

Le numérique est un outil incontournable de la Vie Scolaire. Que ce soit pour les CPE mais aussi les autres personnels. Aujourd’hui, l’usage de logiciels pour la gestion des absences est sans doute présent dans tous les EPLE. Les personnels de Vie Scolaire doivent savoir les utiliser. Ils doivent parfois savoir s’adapter à différents logiciels selon les établissements d’exercice. Ces logiciels évoluent presque chaque année et deviennent de plus en plus pointus, proposent toujours plus de possibilités au prix d’une maîtrise du logiciel à acquérir sur le tas ou avec des livrets papiers ou en ligne de plusieurs centaines de pages…

Le numérique est un outil quotidien de communication en interne mais aussi de plus en plus avec les parents d’élèves. Maîtriser l’outil numérique est une compétence indispensable pour les CPE et les personnels de Vie Scolaire. Nous devons faire remonter cet état de fait à nos inspecteurs pour qu’ils  veillent à proposer régulièrement des offres de formation adaptées aux différents niveaux de compétence.

 

3. Considères-tu le numérique comme un levier de développement professionnel pour les personnels d’éducation ?

La maîtrise du numérique est, effectivement pour moi, un levier de développement professionnel pour le CPE. Son savoir-faire lui permet d’être plus efficace, de gagner du temps et participe à la reconnaissance de ses  compétences professionnelles. Ces compétences favorisent  une « diversification » ou une évolution de carrière des personnels d’éducation :

– Préparer des interventions à l’ESPE ou auprès de partenaires locaux lors de colloques ou réunions diverses (collectivité, association).

– Devenir PFA ou formateur occasionnel

– Envisager une évolution de carrière dans d’autres corps de la fonction publique ou dans le privé.

Frédéric Zmarzly, CPE académie de Grenoble