De professeur contractuelle à CPE

1) Vous avez débuté votre parcours dans l’éducation nationale en tant qu’enseignante contractuelle d’italien. Que retenez-vous essentiellement de cette première expérience ?

C’était une expérience passionnante ! Je me souviens comme si c’était hier, de la première fois où je me suis retrouvée dans la salle de cours face à mes élèves. J’étais impressionnée bien sûr mais j’étais tellement heureuse d’être là devant eux et d’avoir l’opportunité de leur transmettre ma passion pour la langue italienne. Je me suis tout de suite sentie privilégiée ! Je rêvais d’enseigner depuis le lycée !

De cette première expérience, j’en retiens surtout le lien avec les élèves, pouvoir les emmener et partager avec eux des savoirs, des connaissances, une passion. Le métier d’enseignant est magnifique pour cela : pour la joie de transmettre ! Quelle fierté quand un élève est capable en fin de quatrième d’écrire ou de parler en italien, quelques lignes, quelques mots.  

2) Intéressée par la vie scolaire, vous avez exercée la fonction d’assistante d’éducation dans un collège périurbain. Dans le cadre de votre engagement, vous avez accepté des responsabilités quotidiennes et porté des projets qui dépassaient souvent les missions habituelles d’un AED. Pouvez-vous nous en dire un peu plus, notamment sur le projet des olympiades ?

Oui je me suis tout de suite intéressée à la vie scolaire de ce collège péri-urbain parce que je suis de nature à m’impliquer et à m’investir dans le travail, puis je suis organisée, c’était naturel pour moi. L’établissement était en pleine restructuration et l’équipe des encadrants était très dynamique et très novatrice, ce qui a porté une réflexion sur les dispositifs comme l’accompagnement éducatif. Pour rendre ce dispositif d’aide plus performant et renforcer les moyens que nous avions, il était nécessaire de porter les détails sur l’organisation, cela a nettement amélioré les conditions de travail des encadrants et des élèves dans l’unique but d’optimiser l’aide apportée aux élèves.

Sur le projet les Olympiades, j’ai adhéré très vite car il plaçait directement l’élève au centre de la problématique établissement et quelques compétences me permettaient d’y participer. Ces journées événements ont été créées au collège pour resserrer les liens entre tous les acteurs : élèves, enseignants, AED, CPE. Ce sont des journées organisées en collaborations avec les équipes pédagogiques et éducatives qui pensent les ateliers d’activités ou de découvertes pour les élèves. Ces journées sont pour les élèves une sorte de challenge à remporter par classe. C’est la classe qui a remporté un maximum de points par atelier qui est gagnante. Ce sont des journées de cohésion où l’on travaille différemment et où chacun peut trouver sa place plus facilement, s’identifier et développer un sentiment d’appartenance à son Ecole. C’est une notion très importante à développer. Elle est au cœur de la réussite des élèves. Un établissement dans lequel on se sent bien on y vient volontiers pour y travailler !

3) Dans la continuité de votre investissement en vie scolaire, vous avez naturellement opté pour la préparation du concours CPE et l’avez brillamment obtenu. Quels sont les 3 arguments majeurs qui vous ont fait choisir ce métier ? L’année de stage que vous venez de vivre vous a t’elle confortée dans votre choix ?

J’ai aussi été brillamment préparée, je n’oublierai pas toutes les personnes qui m’ont donné la force et la conviction d’être CPE ! C’est un grand bonheur pour moi de faire ce métier aujourd’hui.

*Le premier argument majeur est sans hésiter l’accompagnement des élèves, le suivi, l’écoute, les conseils, l’aide. Faire reprendre le sourire à un élève qui est en relation conflictuelle avec sa famille ou faire revenir en cours une élève qui veut démissionner, c’est ça pour moi le métier de CPE !

*le deuxième, c’est toute la partie technique, le CPE est un technicien qui pense, réfléchit, organise, guide. J’aime les métiers où l’on doit organiser.

*le troisième, c’est le volet animation et prévention, animer, donner de la vie, de la convivialité et informer pour mieux préparer nos jeunes, les guider du mieux possible pour en faire les meilleurs citoyens de demain !

Mon année de stage m’a confortée dans ce choix, je me suis sentie tout de suite à ma place avec les élèves, c’est eux qui m’ont montré que j’étais sur la bonne voie !

4) Vous êtes nommée à la rentrée dans une autre académie que la vôtre dont le fonctionnement relève d’une cité scolaire. Comment appréhendez-vous ce nouveau défi professionnel ?

Oui je suis nommée dans l’académie de Strasbourg dans un lycée professionnel assorti d’un CFA d’une capacité de 1200 élèves environ. J’appréhende ce défi de façon plutôt positive, j’arrive avec ma personnalité, mon expérience et ma conception de CPE. L’établissement est d’un point de vue architectural remarquable, les locaux sont agréables, les ateliers pour les élèves sont d’une grande qualité, les filières sont très intéressantes, il y a beaucoup de possibilités d’ouvertures sur de nombreux projets. Un premier temps d’observation sera nécessaire puis ensuite je choisirai les projets les plus appropriés pour l’intérêt des élèves et de l’établissement. C’est certain, je ne vais pas m’ennuyer !

Antonella