Guyane : terre d’accueil et d’innovation !

Le public scolaire en Guyane est essentiellement regroupé dans les communes du littoral (Cayenne, Kourou, Matoury) et au bord des grands fleuves, le Maroni à l’ouest (Saint-Laurent, Maripasoula, Grand-Santi) et l’Oyapock à l’est. Ces communes sont très éloignées les unes des autres. Ainsi, certains élèves sont  transportés vers leurs écoles en pirogue, ce qui n’est pas sans originalité !

 

Autre particularité, le français, le créole, le brésilien, l’espagnol, le bushinenge (langue du fleuve), le chinois, et le surinamais se pratiquent dans les cours de récréation. Notre population scolaire est multi-ethnique, multi-culturelle et multi-langues.

 

Notre démographie galopante (taux de natalité élevé, immigration), entraîne des besoins en construction scolaire et en personnels toujours croissants.

 

La maîtrise de la langue est la « priorité des priorités ». Des réponses innovantes ont été apportées et complètent les dispositifs nationaux (maîtres surnuméraires) :

–        intervenants en langue maternelle (ILM) dans les classes primaires ;

–        classes bilingues (français/créole) du primaire au collège ;

–        classes de proximité dans les sites isolés ou difficile d’accès ;

–        maîtres itinérants ;

–        multiplication des formations FLE  et FLS au PAF académique.

 

Pour tous renseignements complémentaires se rendre sur www.ac-guyane.fr ou contactez votre section locale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Martinique : du dynamisme dans un contexte morose

La Martinique est une académie de 74 877 élèves, 1er et 2nd degré confondus.

Plus de 8 680 adultes (dont 7 643 enseignants) se répartissent dans les 237 écoles et 66 EPLE publics.

La population scolaire représente ainsi 20% de la population totale de l’île.

Derrière ces chiffres, qui mettent en exergue le dynamisme de notre académie, se cache une toute autre réalité ; celle d’une Martinique qui vieillit ! Selon l’Insee, les personnes âgées de 60 ans et plus, estimées à 20% de la population en 2009, représenteront près de 40% en 2040. En outre, notre académie se singularise par l’ampleur du décrochage scolaire. Ainsi, on estime à 22% les jeunes de 20 à 24 ans non scolarisés qui n’ont pas obtenu de diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire. Enfin, nous sommes confrontés à un taux de chômage très élevé, soit 21% de la population active, qui touche fortement les femmes et les jeunes de moins de 30 ans sans diplôme.

Ce contexte démographique et social assez morose devrait bien évidemment avoir un impact direct quant à la mise en œuvre, par les autorités rectorales, d’une politique éducative adaptée et de qualité. Or, depuis 10 ans, leur réponse implacable, unilatérale et indifférenciée à une problématique qui réclame pourtant une approche innovante, ambitieuse et spécifique, consiste à supprimer des postes, soit près de 800, pour répondre à des injonctions budgétaires ministérielles !

Le SE-Unsa sur le terrain

Notre combat consiste à trouver des solutions adaptées afin de pallier les effets négatifs de ces phénomènes.

C’est ainsi que nous avons réussi, après 3 ans d’efforts et de rapport de forceavec le rectorat et le ministère, à affecter sur les postes vacants les stagiaires et les néo-titulaires du 2nd degré qui le souhaitent, et freiner ainsi le départ de nos forces vives.

De même, nous avons lutté pour obtenir le maintien des petites écoles de quartier, pour agir lutter contre la désertification des services publics dans les campagnes et ses conséquences tant démographiques qu’économiques.

Nous plaidons également en faveur d’un « label qualité » de notre enseignement en promouvant une formation générale, et post-bac en particulier, assez diversifiée pour permettre à nos jeunes de poursuivre leurs études dans l’île.

Nous réfléchissons en ce moment avec les enseignants et directeurs de Segpa, (en y associant les PLC et PLP) à des propositions concrètes de mise en œuvre d’une politique spécifique de l’enseignement spécialisé adaptée et dénuée de toute connotation péjorative.

Notre syndicalisme est un syndicalisme de terrain, très actif et très au fait des réalités locales : une réelle force de propositions et d’actions.

Marlène LECEFEL, Secrétaire départementale du SE-Unsa

Crédit photo : Tach_RedGold&Green